Fiche moto Ducati1200 Monster 2016 Renaissance du Monster
Un retour fracassant chez les roadsters sanguins ! Il n'y a aucune illusion à se faire pour la concurrence, le Monster 1200 est là pour frapper fort, sec, puissamment, avec la rage qui auréolait autrefois les sulfureuses S4. Bien plus qu'une évolution, c'est quasiment une nouvelle machine dans la famille Monster. Gros twin liquide, châssis inédit, électronique à profusion et esprit Mostro jusqu'au bout des boulons, ce roadster débarque à coups de claques, à coups de baffes.
900, puis 1000, récemment 1100. Le gros Monster a régulièrement augmenté sa cylindrée pour donner plus de punch à chaque génération tout en conservant le refroidissement par air. Les bouillants S4 refroidi par eau avaient cédé la place aux Streetfighters pour gérer la bagarre chez les roadsters grosse frappe. Aujourd'hui, le Monster veut retourner dans l'arène de l'adrénaline tout en gardant la gueule qui a fait son charme et sa légende. Et il lui faut des watts, des gros watts. Du coup, plus question d'augmenter encore le cubage du twin desmo à ailettes. On pioche directement dans la banque d'organe des gloires du Superbike. Le monter fait ses emplettes dans le rayon 1198, la sportive piquousée au sérum Bayliss. Avec ce Testastretta à 11°et double allumage de seconde génération, y a du monde en sortie de boite. Fini la bolognaise, place à la salsa : on jouait avec 100 chevaux sur la Monster 1100, on va fristouiller sur 135 canassons avec le 1200 ; et en rallongeant un peu de monnaie pour s'offrir la version S, la sauce grimpe à 145 unités. Une bonne louche de couple de 12 mkg pour soulever tout ça et voila de quoi sérieusement agacer la route, et égratigner une poignée de concurrentes dans l'histoire.
Quelques petites précisions : l'angle des soupapes, de 41° sur la Superbike pour privilégier la puissance à hauts régimes, est ramené à 11° pour favoriser les mi-régimes et la souplesse. Dans l'embrayage, pas le bruit de casserole caractéristique des Ducat' car il est baigne dans l'huile. Et l'intervalle entre les grosses révisions est porté à 30 000 kms.
"Dites, le cadre, vous en avez oublié un bout ou on s'excite sur la disqueuse à Bologne ?!?"
Pas exactement. J'ai peut-être oublié de vous préciser que le moteur est devenu porteur sur la Monster 1200, à l'instar du bloc Superquadro sur la Panigale. Ici, il ne subsiste qu'un demi-cadre, ancré sur les culasses. Fidèle à l'architecture multi-tubulaire en acier, il porte toujours la griffe Ducati. Et bien qu'il soit de plus en plus compact, il revendique tout de même un doublement de sa résistance à la torsion.
Dépaysement en vue une fois en selle. Pour encaisser les watts et garantir une bonne stabilité, l'empattement a été augmenté de 60 mm – ce n'est pas tant ça qui nous intéresse que l'évolution de l'ergonomie. Le guidon ? Plus haut de 40 mm et plus près du pilote d'autant. La selle ? Adaptable, mon bon monsieur : en standard, elle pointe à 810 mm ; mais, et c'est nouveau chez Ducat ‘, elle est ajustable, pouvant descendre au palier inférieur situé à 785 mm. On chute même à 745 mm avec l'option selle basse ; quasi au niveau d'un custom. Plus élancé, le réservoir a perdu ses ouïes d'air béantes et gagné 4 litres de contenance avec 17.5 litres au total.
Juste devant, un tout nouveau tableau de bord à affichage TFT vous attend. Le bonus, c'est que son affichage change en fonction du mode de conduite choisi. Suivant que vous soyez en Urban, Touring ou Sport, la taille, la disposition et la présence des informations changent. Grosse synthèse à découvrir en bas de l'article.
Bon, à chaque nouveau Monster, y a de moins en moins de cadre. Coté suspensions, on reste dans la lignée de la saga. Un fourche inversée Kayaba de 43 mm et un mono-amortisseur Sachs. La version S pioche comme de coutume dans le catalogue suédois, avec une fourche Öhlins de 48 mm et un amorto de même provenance. Dans une version comme dans l'autre, ce dernier est fixé sur un inédit mono-bras oscillant d'un coté, et travaille de l'autre via une biellette fixée directement sur le cylindre arrière. De nouvelles jantes font également leur apparition, avec un style Panigale très marqué. La monte pneumatique choisi en origine s'articule autour de Pirelli Diablo Rosso II, taillant 120 / 70 – 17 et 190 / 55 – 17.
Une italienne, ça n'a pas grand-chose à apprendre coté freinage. Le monster 1200 a ce qu'il faut pour ne pas déroger à la règle. Les disques de 320 mm coquinent avec des étriers radiaux Brembo M4-32 monoblocs à 4 pistons. Ils sont contrôlés par une maitre-cylindre radial et un ABS déconnectable à 3 niveaux.
Une Ducati, c'est désormais associé à du gros pack électronique. Nommé DSP (Ducati Safety Pack), il comprend l'ABS précité Bosch 9MP à 3 niveaux, le contrôle de traction à 8 niveaux et 3 modes de conduite. On a aussi rajouté un peu de technologie LED dans le bloc optique avant, de part et d'autre du phare halogène.
En passant de 1100 à 1200, le Monster retrouve l'esprit des S4, gagne une grosse louche de chevaux, un ventre plus occupé et quelques kilos en plus. 13 kilos dans la besace, ce qui l'annonce à 182 kilos. La silhouette demeure le canon qui interpelle tant, le style s'épure quelque peu, mais le gros Monster tourne une page technique, laissant le twin desmo à air s'endormir doucement chez le constructeur. La version S, mieux dotée en puissance et partie-cycle, ne manquera d'interpeller également.
Synthèse des modes de conduite et affichages associés
Urban
Ce mode de conduite délivre 100 ch, avec un accélérateur électronique "Low", un DTC qui intervient plus fortement et un ABS au niveau 3 pour un freinage d'une stabilité maximale et paramétré pour éviter le soulèvement de la roue arrière.
Le Riding Mode « Urban » adopte l'affichage des informations "Core", ne dévoilant que les informations minimum pour un environnement urbain. L'affichage de la vitesse devient plus large au centre de l'écran avec un rappel du Mode de Conduite engagé et de l'heure. En bas à gauche de l'écran, se trouve le totaliseur et à droite, la température du liquide de refroidissement. Chacune de ces informations sont modifiables à l'aide du bouton situé près du bouton des clignotants à gauche pour faire apparaitre le trip A, le trip B, la réserve, le temps et le chrono au tour (si activé) ainsi que la consommation moyenne.
Touring
Le mode Touring délivre 135 ch, avec un accélérateur électronique "Medium", un contrôle de traction plus intrusif et un ABS de niveau 2 ainsi qu'un anti-soulèvement de la roue arrière activé.
Le Mode d'affichage Touring change complètement en réglage "Full" , en changeant le fond du tableau de bord, en réduisant la taille des chiffres d'indication de vitesse et en les remplaçant par des données affichées en haut de l'écran via un bargraphe allant 1 000 à 11 000 tr/mn. Pendant la période de chauffe du moteur, un affichage supplémentaire du régime moteur est visible sous forme de sections orange et rouge. Cela correspond au régime moteur avec un affichage des chiffres de plus en plus important selon la valeur atteinte. Avec le mode de conduite choisi, maintenant visible à la gauche de l'indication de vitesse, toute la partie inférieure de gauche à droite du tableau de bord est dédiée à l'horloge, la température moteur, les niveaux de contrôle de traction engagés, l'ABS et, par défaut en bas à gauche de l'écran, le compteur kilométrique et la consommation moyenne de carburant. Les données lisibles en bas à gauche et droite défilent à l'aide des boutons situés au-dessus et en dessous du bouton d'indicateur de direction, sur le côté gauche du guidon. Cela permet d'afficher en roulant, le trip A, le trip B, la réserve de carburant, le chrono au tour (si activé), la consommation de carburant réelle, la vitesse moyenne et la température de l'air sur le côté droit.
Sport
En mode Sport, le twin délivre une puissance de 135 ch, avec un accélérateur électronique "High" pour une sensibilité maximale au niveau de la poignée des gaz, un contrôle de traction réduit et une intervention de l'ABS sans anti-levage de la roue arrière.
Dans le Mode de Conduite Sport, l'écran adopte un affichage "Track", appliquant sur le fond du tableau de bord, une finition de couleur aluminium et la présence d'informations essentielles uniquement sport-routières. Le compte-tours s'affiche sous forme de bargraphe et forme une courbe s'articulant à 90 ° dans le style Superbike, avec une indication de vitesse bien en évidence au centre de l'écran ainsi que la température du moteur, l'ABS et le contrôle de traction affichés en bas de gauche à droite. En bas, et positionné par défaut au centre, le compteur indique le trip A, le trip B, la réserve de carburant, l'horloge, le temps de trajet et le temps au tour que l'on peut afficher et faire défiler via les boutons situés au-dessus et en dessous de l'indicateur de direction sur le côté gauche (si activées), la consommation moyenne de carburant, la consommation instantanée de carburant, la vitesse moyenne, la température du moteur et la température de l'air.
M.B - Photos constructeur
monster 1200 pour mon premier bi
je suis en rodage elle a 300 borne a peine mais moi franchement j\'adore je vien d\'une 600 hornet
c\'est le jour et la nuit
du couple du couple Note : 4/5 Répondre à mimichoupi
En effet pour les cales pieds on pense au premier abord ne pas pouvoir se mettre sur la pointe des pieds, mais si ! (pour ceux qui n\'y arrivent pas, réfléchissez un peut, une fois que vous aurez trouvé, ça va tout seul)
Pour le frein arrière, moi je le trouve suffisant pour équilibre l\'assiette (je rappel que c\'est le frein avant qu\'on plante en entrée de courbe pour ralentir la meule).
Coté parti cycle, le régale, une précision que je ne connaissais pas. Le changement d\'angle est immédiat (pour moi elle me parait très légère, surtout avec un moteur de 1200)
1 mois => 3500km de virolos, je me régale.
Allez, je vous mets les points faibles, le guidon est un peu plus haut que sur les anciennes moutures, mais il reste quand même suffisamment bas pour rester dans l\'esprit sport de Ducat.
En ville la jambe droite va avoir un peut chaud (pourquoi ont ils mis la ligne ici !!!)
Conclusion, moto duo ou moto solo, balade tranquilou ou arsouille c\'est trop bon.
Coté sport elle supporte très bien le déhanché et se défend très bien fasse à un 900 qui est sensé être plus léger. Note : 4/5 Répondre à Michel
frein arrière absent, avant excellent. Super bien suspendue (Ohlins), tenue de route et précision au top. chauffe la jambe droite exagérément. (le niveau d\'essence peut être vu en changeant l\'affichage) mais très chère. Moto de caractère mais pour avoir eu une MV .. pour moi y\'a pas photo, (mais perso plus culture 3-4 cylindres que deux)
la tuono V4 va bien aussi ... Note : 2/5 Répondre à Phil
Grosse perte de sensation, des détails insupportables (reposes pieds, pas de jauge essence ni de rapport engagé, aucun frein arrière ! finition moyenne, voir le traitement de la peinture), et comme d\'hab chez Ducati il faut prendre la S pour avoir une moto finie = 16K sans les options !
Si l\'on rajoute une plastique plus banale à comparer à la finesse et l\'émotion que créait l\'ancienne génération, je m\'y retrouve pas, au point qu\'en essayant à suivre une Hyper mot 821, je l\'ai trouvée plus plaisante à conduire... mais là aussi il faut passer par la version SP, et on arrive à 15K pour une 800 faut pas exagéré. La dernière Ducati avec laquelle j\'ai pris du plaisir c\'était la Diavel, mais 22K c\'est bien trop chère, mon futur en moto ne sera donc plus Ducati, les marketeurs sont devenus beaucoup trop prrésents, une petite MV me fait de l\'oeil. Note : 1/5 Répondre à monster