Fiche moto Harley-Davidson1920 Softail Fat Boy FLFB 2025 Expression majoritaire

Le Fat Boy mérite plus que jamais son nom avec son moteur qui gagne encore du gras. 2025 lui adjoint les services de la version 117 Custom du Milwaukee Eight. 13 Nm supplémentaires et 9 chevaux de rajoutés dans le twin. Son aspect exétérieur ne laisse point deviner sa plus forte cylindrée mais le gros filtre à air biseauté Touring, la petite inscription 117 et le nouveau badge à la base du moteur signaleront aux connaisseurs ses nouvelles prétentions. Dans les faits, il hérite de nouvelles culasses, d'échappements remaniés, d'un nouveau corps d'injection et d'un refroidissement optimisé.
Plus ventru, le nouveau Fat Boy est aussi plus technologique. La MoCo l'emmène dans un mode avec plus de confort et de sécurité grâce à l'ajout d'une prise USB-C, d'un levier de frein réglable en écartement, de nouveaux commodos, un compteur révisé et d'une série d'assitances au pilotage : la surveillance de la pression des pneus, l'ABS cornering, le contrôle de traction C-TCS et la gestion du couple résiduel C-DSCS (tous deux sensibles à l'angle) ainsi que 3 Modes de conduite (Rain - Road - Sport) propulsent la Harley vers l'avenir d'aujourd'hui.
Un choc technique pour les ascétiques, dans la continuité de modernisation de ses machines. Comme l'ajout en 2023 du régulateur de vitesse. Invisible sur la moto et seulement sollicité par une envie de cruising.
Une icône des customs
Et puis, on ne touche pas au Fat Boy comme ça. On le paufine, on lui infuse de l'électronique, on le gave de cubic inches ; mais question design, c'est toucher au sacrement. Sauf lors du grand virage Softail qui a évincé les Dyna. Ce morceau de marbre stylistique et d'acier patinant l'histoire n'a pas résisté à une audace de designer. Le Fat Boy est encore plus Fat, et son front trépigne à présent de toupet plus néo que rétro.
Il fallait oser. Et Harley a osé. Le faciès de cette Fat Boy en secouera plus d'un. Toujours capoté, le phare a basculé clairement dans le modernisme. Avec un léger souvenir de Suzuki VZR 1800 Intruder. Un souffle d'impertinence qui n'a effleuré que la fourche, laissant l'ensemble de la silhouette dans sa confortable ouate de conformisme. Un zeste quand même pour les jantes, fortes d'une prestance façon muscle-car américaine. Ses pneus deviennent monstrueux : 240 à l'arrière, et un 160 à l'avant - le plus large jamais monté sur une H-D de série. Autrefois monture de Terminator, la Fat Boy se siérait de mieux dans Fast & Furious.
Une effronterie que la moto peut pleinement assumer par la greffe du moteur Milwaukee Eight. Avec 1923 cm3, les cylindres peuvent largement distribuer du gros couple. 16,1 mkg s'évertuent à martyriser le gommard arrière, porté à 240 mm de large (+ 40 mm). Peut-être les puristes tousseront-ils en sachant que 4 soupapes s'agitent par cylindre. Mais ce bloc moderne, prévu pour durer / évoluer, saura apporter le sourire à l'usage. Avec un tel cubage, il va encore plus loin que le tonitruant Fat Boy S de 2017, embrasé par le Twin Cam Screamin'Eagle des ex-CVO.
Fat Boy dans l'âme et Softail dans la technique. De ce fait, la machine profite de la grosse évolution opérée par Harley. Le cadre, repensé, renforcé et allégé, demande 50 % de pièces et 22 % de soudures en moins. Plus léger de presque 6 kilos, il est surtout plus rigide de 65%. Ce qui amène au final une rigidité châssis globale amélioré de 34 %.
Un mieux pour la tenue de cap, rehaussé par les nouvelles suspensions. L'arrière est totalement revu avec un mono-amortisseur (avec réglage facilité de la précharge) pendant que l'avant récupère la fourche des modèles Touring. Pour conclure, et prenant le contrepied de son appellation, la Fat Boy nouvelle génération perd du poids. Les évolutions techniques lui auront ôté près de 20 kilos.
M.B - photos constructeur