Fiche moto Indian999 SCOUT Sixty 2019 Parole de scout
Une fois repris par le groupe Polaris, Indian s'est vu offrir une très belle renaissance, avec des machines de haut rang, au positionnement premium+ et aux tarifs élitistes. Une fois la réputation est ancrée, Indian s'est entrepris d'élargir son terrain de conquêtes. La marque veut faire du volume et toucher plus de public. Pour ça, pas de secret, faut proposer une machine d'entrée de gamme à un prix abordable. La recette d'Indian ? Prendre une Scout, la descendre en cylindrée, casser le prix, faire quelques ajustements au niveau du matos proposé, et voici la Scout Sixty. Moins de cm3, moins de watts, moins d'euros mais pas moins Indian. Et pour élargir encore plus sa clientèle, la Scout Sixty est bridable en 35 Kw pour le permis A2 depuis 2017. Cette année-là a aussi apporté son lot de correctifs avec de nouveaux amortisseurs, une meilleure intégration du câblage, des échappements redessinés pour améliorer la position de conduite, du mieux au niveau du verrouillage de la direction, et un cache de chaque coté de l'axe du bras oscillant.
Sans transition, pourquoi ce nom de Sixty ? Parce que son moteur cube une soixantaine de Cubic Inches. Les américaines causent ainsi. Mais comme on n'y comprend rien à leurs systèmes de mesures, on va simplifier en précisant que le twin affiche 999 cm3. Pour tomber sous la barre des 1000, le bloc très moderne de la Scout perd 6 mm d'alésage. Il demeure un moteur super-carré avec des côtes de 93 x 73.6 mm, plus typé pour les tours/minutes que pour le gras du couple. Et technologique ! On reste surpris quand on apprend qu'un moteur de custom américain affiche sur son pedigree le refroidissement liquide, double ACT, injection, Ride-by-Wire. La technique est là, la puissance moins. En perdant du cubage, les watts sont passés de 94 à 76 chevaux. Une gifle. Qui ne complexe en rien la Sixty, car son haras est dans la moyenne haute de la catégorie. Même sanction pour le couple, dont la valeur maxi s'établit à 9 mkg.
Particularité que certains verront comme du caractère, d'autres comme une tare : les watts vont se chercher bien plus haut dans les tours que sur les machines concurrentes. Donc, moins de disponibilité en bas mais plus d'allonge.
On perd du coffre, on saigne la boite. Bye bye les 6 vitesses. Cette Scout se voit amputée de son sixième rapport. N'allez pas croire que Indian a retouché la transmission et resserré les rapports pour compenser la puissance moindre de la machine. Non, juste enlevé la six, c'est tout. Pondérons ; le bloc a gardé assez de muscle pour offrir du répondant.
Pourtant, on ne peut pas réduire la définition de la Scout Sixty à sa seule déflation de cylindrée. Pour faire chuter le tarif, Indian a viré pas mal de chromes. Sur le moteur, les carters, les amortos. Les jantes sont moins classes, la selle troque son beau cuir pour du sky noir... Bref, le clinquant se fait la malle pour que la moto se concentre sur l'essentiel.
Et l'essentiel, c'est d'aller marcher sur les plates-bandes des Sportster. Face à un 1200 Forty-Eight, la Scout Sixty n'a aucune raison de plier l'échine. Face au l'écusson de Milwaukee et sa ligne sculptée dans le métal, l'Indian affirme une fraicheur et un tonus visuel aussi saisissant.
Techniquement, la Scout Sixty est aussi à des années-lumière de l'offre de Milwaukee. Deux bâtis en aluminium viennent s'ancrer sur le moteur en bas et sur des tubes en acier en haut. La moto est très correctement tenue par son cadre, le reste du châssis n'appelle à aucune critique particulière. Fourche classique, deux amortisseurs latéraux, des jantes de 16 pouces avec un gros pneu à l'avant et un petit à l'arrière, deux disques de frein... pour la machine mais par roue. On aurait apprécié d'avoir deux galettes à l'avant, histoire de planter les freins plus qu'il n'est de coutume. Mais la Sixty le veux t'elle ainsi ? Non, cruiser et anticiper sont marqués en gros dans son cahier des charges.
Vendue 10% moins cher pour 10% de cylindrée en moins, l'Indian Scout Sixty ne propose pas pour autant 10% de plaisir en moins que la 1133. Sa robe comme son châssis sont identiques. Seuls les performances et le chrome descendent d'une catégorie. Elle s'affiche comme la découverte du monde Indian, comme les 883 ou 1200 Iron permettent de mettre une roue dans l'univers Harley. Avec son centre de gravité bas, sa partie-cycle non dénuée de rigueur et son tempérament, la Scout Sixty constitue un genre de passerelle entre le custom traditionnel et le roadster vintage.
M.B - Photos et vidéo constructeur
Par contre pour une cylindrée de 999 cm3 je trouve que 76cv est vraiment faible comme puissance non qu'en pensez vous ? Sinon j'adore bien sûr. Note : 4/5 Répondre à Yerry06
@Yerry06
Je ne trouve pas que 78cv ce soit faible non, surtout pour une moto de cette catégorie, dans la mesure où -stock- ça bouffe deja la moitié des concurrentes de Milwaukee... Note : 5/5 Participer à la conversation