Fiche moto KawasakiNinja 400 2023

Mais où était passée la 400 Ninja ? La jeune sportive de Kawa nativement adepte du permis A2 avait disparu des radars après la saison 2020. Où est-ce qu'elle a trainé ses cale-pieds pendant ce temps ? Cela ne nous.... regarde pas. Mais en revenant, elle s'est arrêté à l'atelier "conformité moteur" pour s'offrir le badge Euro5. Ainsi revu, la 4-cents peut revenir sur le marché européen.

Avec la même bouille. Cette Ninja ne reçoit aucune retouche, hormis la mise à jour des coloris. La recalibration moteur l'a rendu plus propre sans toucher à sa puissance maxi de 45 ch. Seul le couple se réduit, de seulement 0,1 mkg. Les amateurs de "première sportive " seront ravis de retrouver cette grosse musaraigne amusante et facile, au design tendu et valorisant. On devrait la trouver dans les bacs à la rentrée 2022, millésimées 2023.

La Ninja low-size a su s'affirmer avec le temps. Qu'elle est loin la chétive Ninja 250 R, grand-mère de la 400 actuelle. C'est en 2018 que cette dernière s'est installée, avec de quoi se placer dans une catégorie en mal de reconnaissance (même si le WSPP 300 enfièvre les pilotes). Pour elle,Kawasaki avait conçu un nouveau moteur avec autant de soin que les moulins de cylindrées supérieures. Un gros travail fut fait sur l’admission d’air. Un flux optimisé et une boite à air de bon volume(5.8 L) sont là pour faciliter la prise de tours. Les cornets d’admission gauches et droits sont de hauteurs différentes pour contribuer à une réponse moteur plus douce et pour atténuer les creux de couple.

En outre la machine est équipée de l’embraye assisté ‘Assist & Slipper’ à double came pour adoucir la poignée d’embrayage et éviter les blocages de la roue arrière en cas de rétrogradage violent. Globalement le moteur a été pensé pour être le plus compact possible si bien que son poids et son encombrement sont quasi-identiques à ceux de l'ancienne Ninja 300cm3, sa devancière.

D’autres solutions ont également permis de réduire la poids de la moto (cadre et bras oscillant plus légers, arbres à came forgés, embrayage compact, diminution de la quantité de liquide emporté, échappement allégé). La Ninja 400 annonce 168 kg. Parmi les petites fioritures bienvenues, on note le système breveté qui place le ventilateur derrière le radiateur et qui permet à l’air chaud d’être évacué loin du pilote pour éviter les grosses bouffées de chaleur dans les embouteillages. L’autre intérêt étant de limiter les pièces isolantes pour gagner des grammes précieux.

Son cadre treillis tubulaire est en partie inspiré de celui de la Ninja H2, pour assurer une bonne rigidité sans alourdir la machine. Autre similitude avec la H2, le bras oscillant est directement relié au moteur qui a donc un rôle essentiel dans la rigidité de la moto. Cela permet d’avoir un bras long tout en conservant un empattement réduit de 1370 mm pour plus de maniabilité et de stabilité. Du côté des périphériques, la fourche télescopique de 41 mm de diamètre est rigidifiée et l’angle de chasse plus fermé, ce qui devrait améliorer la précision par rapport à la Ninja 300. Pour la suspension arrière, la Ninja conserve un mono-amortisseur ajustable en précontrainte.
Côté roues, elle adopte des jantes à 5 branches en étoile similaires à celle de la Ninja 650. Le gommard arrière est de 150 mm, plutôt large pour son niveau de puissance.
Pour le freinage, l’avant sera ralenti par un disque pétale semi-flottant de 310 mm et mordu par un étrier à deux pistons. Le freinage arrière est confié à un disque pétale de 220mm et a un étrier deux pistons. Le tout avec un ABS classique.

La position de conduite se veut sportive mais pas radicale. La hauteur de selle de 785 mm et l’avant fin permettront aux petits gabarits de toujours poser facilement les pieds à terre.Le design a aussi évolué. Inspiré par la ZX 10-R, il n’oublie pas de faire des clins d’œil à la H2 qui est le maître étalon de la sportivité chez Kawa. Le dessin de la Ninja 400 a de l’aplomb. De profil, on remarque une face avant déterminée avec un nez plus relevé et un regard franc. La filiation avec la H2 est soulignée par les deux petits spoilers qui prennent place sous chaque phare. Idem pour la selle arrière. L’ensemble de l’éclairage avant/arrière est full LED.

Pour l’instrumentation aussi elle a tout d’une grande! Cette Ninja 400 profite du tableau de bord de l'ancienne Ninja 650 avec son compte-tours aiguille encadré à gauche d’une barre de voyants et à droite d’un gros écran LCD multifonctions. L’indicateur de rapport engagé est donc de la partie et seul le shift-light disparait lors de la greffe. Pas encore de TFT mais cela viendra un jour. Si le réservoir ne contient que 14 litres, l’autonomie de la machine est estimée à 350 km.
Vous l'aurez compris, cette petite moto possède tous les ingrédients pour se régaler dans les virolos de nos petites routes de campagne sans risquer de perdre son permis à la moindre ligne droite…

M.B - Photos constructeur