Fiche moto KTMSUPERDUKE 990 2005 Discrétion impossible !
Par Olivier Quinten - Exclusivité Motoplanete
Et avec une KTM Superduke orange, c’est une totale impossibilité que de tenter d’être discret.
Jugez plutôt : malgré les quelques essais de machines différentes (Buell XB12, MV Agusta Brutale, …) déjà inscrits à mon actif, je ne me suis jamais senti autant regardé que lors de cette semaine : entre les « spectateurs » ou plutôt les piétons me montrant du doigt quand je les dépasse et les passants m’interpellant à chaque arrêt, il n’y a pas à dire, le look Katé fait son effet … Les Italiens ont peut-être trouvé à qui parler !
De plus, grâce à la couleur et au son des courts échappements (embaumant d’un « parfum » mécanique votre veste et votre sac à dos) le « -plus- sécuritaire » est évident ! En effet, impossible d’ignorer la moto lors du rattrapage d’un attardé (houps, ce n’était qu’un automobiliste). D’autant que la santé du moteur vous amène souvent à rouler un peu au dessus des limitations de vitesse !
Mais bon, revenons en au premier contact, le design de la Superduke a ses détracteurs (dont je ne fais certainement pas partie) mais on ne peut que s’extasier sur le soin apporté aux détails :
- les commandes que vous avez sous les mains sont réglables, hydrauliques ou radiales et taillées dans la masse pour la plupart ;
- la robuste fourche inversée White Power de 48 mm (!!) est réglable dans tous les sens;
- de même la suspension arrière (WP également) et le silencieux d’un bloc est une pièce d’orfèvrerie (je n’ose imaginer le prix du remplacement !).
- Derrière le guidon Renthal exclusif, on retrouve « LE » tableau de bord KTM : digital à gauche pour la vitesse, le kilométrage, les 2 trips, la température moteur, l’heure, le tout complété à droite par un compte tour avec zone noire à 9500 tr/min, régime où le rupteur entre en action. Le moteur est tellement volontaire que ce rupteur est régulièrement mis à contribution !
Contact, le système séquentiel d’injection dispense de choke et évite au big V2 de cogner à bas régime, le moteur démarre dans un craquement mélodieusement présent.
La position est typée cavalière. Je m’explique : le buste et les bras bien droits contrastent avec les jambes sportivement repliées. L’avantage étant la vision bien dégagée et l’amortissement possible sur les jambes.
A propos d’amortissement, la suspension arrière est assez sèche sur les grosses cassures mais filtre bien les petits chocs. Couplée à une selle « légèrement » moelleuse, elle donne un confort surprenant pour ce type de machine.
Nous ne parlerons pas ici de la « place » réservée à la passagère, qui, après s’être brûlé les cuisses sur les pots et s’être fait déflorer par la serrure de la selle, se fera éjecter à la première accélération !
Pendant les quelques 700 kilomètres parcourus lors de cet essai, j’ai été bluffé par le confort général de cette machine. Voilà bien la première fois qu’une moto avec un look aussi fort se révèle si agréable au quotidien.
Tout est là pour rendre la vie simple :
- très bon embrayage s’avérant très utile si vous jouez régulièrement de la poignée (la première tire à plus de 130km/h),
- boite très agréable malgré un étagement trop long ; la sixième n’étant là que pour les hautes vitesses sur autoroute (+ de 230km/h ; mon cou ne m’a pas permis de pousser plus loin ou plus vite). Remarquez qu’à 135 km/h, le moteur ne tourne qu’à 4.600 tours/min.
Niveau utilisation journalière, on pourra pester sur :
- une béquille difficile à trouver,
- un klaxon inaudible (un coup de gaz est beaucoup plus intimidant !)
- et surtout une autonomie ridicule : le témoin de réserve s’allume au bout de 90 à 100 km ! Après discussion avec les responsables KTM, il semblerait que l’on puisse tirer jusque 150 km avec la réserve. Mais bon, après il faut pousser les 184 kg à sec (vu qu’il n’y a plus d’essence !). Le problème étant connu, il serait raisonnable de penser qu’une prochaine évolution du modèle pourrait gommer ce défaut, d’autant que le catalogue d’accessoires propose déjà un réservoir carbone d’une capacité étendue d’un litre et demi ; ce qui représente tout de même 10% d’essence en plus !
KTM Belgique misant également sur le tempérament sportif de la Superduke (et j’en suis le premier convaincu !) a décidé d’offrir un stage de conduite sur circuit pour tout achat de l’engin avant la fin du mois d’août.
Là, j’envie les futurs propriétaires !!!
Conclusion : - Voilà bien un essai étonnant où le design rejoint pour une fois une moto exploitable. C’est comme un top modèle qui serait en plus une excellente ménagère !
- Un fin pilote pourra peut-être tâter les limites des 120 ch mais croyez-moi, cette moto vous amènera plutôt à dépasser vos limites…
A méditer !?!
Oli le Belge
(photo : F. Montero pour KTM)
avant je possedais une640 duke2 mais avec la990 on joue dans la cour des grands. en full elle a une acceleration a vous couper le souffle.en un mot:ce n est que du bonheur.
merci katoshe. Note : 5/5 Répondre à fabian
J'ai arreté la moto depuis septembre dernier pour des raisons perso. & j'avais une z750 et d'ici le mois juillet je ne pourrais pas tenir, on risque de se croisé sur la route.
A+ Note : 5/5 Répondre à riviere2di
des suspension qui tiennent .
un design terrible .
des retros trop petits ?? a quoi ça sert la dessus des retro ???
ça c'est une moto fun faite pour ce montrer et arsouiller dans les petites routes qui a dit quil faut bcp d'autonomie pour ça ????? Note : 5/5 Répondre à ted_bundy
A force de vouloir se démarquer des autres, faudrait pas tomber dans le post moderne moche! Note : 5/5 Répondre à Le Mitch