Fiche moto Ducati996 MONSTER S4R 2005 Toujours plus bestial
Il y a 10 ans, la monster 900 bousculait le monde des roadsters. Récemment, une version plus tonitruante fit parler la poudre : la S4, une monster au coeur de 916, la très célèbre hypersport. Aujourd'hui, on gonfle encore plus les pecs et on sort les crocs. Voici une monster avec le moulin de la 996, vous savez, celle de Bostrom et de Fogarty. Esthétiquement, on remarque tout de suite le magnifique bras oscillant, le même que la 900 MHe, les deux pots relevés et collés l'un à l'autre, mais aussi hélas, le vilain catalyseur. L'énorme twin dépasse de partout et promet du gros. Lancée avec entrain dans les routes tortueuses de l'Italie, la S4 R se montre maniable et vive comme le sont ses petites soeurs, c'est à dire particulièrement vigoureuse.
Elle pourrait cependant faire preuve de plus de stabilité une fois inscrite en courbe. Un peu déroutant pour une Ducat' mais la bête ,'est pas vicieuse. Grâce à son bicylindre gorgé de couple et particulièrement virulant une fois dans les tours, la S4 R bondit de virage en virage. pour calmer ses ardeurs, elle se voit équiper d'un ensemble Brembo très efficace et bien plus progressif que sur la monster 1000. Légèrement basculée sur l'avant, la position de conduite offre une prise en main évidente mais saupoudrée du charme des italiennes - bien que les commandes aient gagné en douceur, l'embrayage hydraulique se montre toujours aussi dur. La route se faisant moins tortueuse, la S4 R dévoile son allonge et surtout sa rage une fois qu'on la pousse dans le haut du compte-tours, avec bien plus de méchanceté que la frangine S4. La finition de l'italienne n'a rien d'exceptionnel mais l'esprit n'est pas là. Bien plus grisante qu'une sportive (pour un prix d'ailleurs quasi identique), peu adapté au quotidien, la S4 R est surtout une sulfureuse distributrice d'adrénaline.
M.B
(photos constructeur)
Dès que je l’ai vu, j’ai su que nous étions fait l’un pour l’autre. J’ai tout de même attendu mon cinquantième anniversaire et constitué quelques économies avant de m’offrir l’objet de mes rêves. Ses 113 chevaux vous propulsent dans une autre dimension perdue que les machines actuelles ne sont plus capables de vous offrir. Ici pas d’assistance au freinage, de contrôle antiweeling, de correcteur de trajectoire ou autre gadget électronique, en clair, du pilotage et des sensations à revendre.
Évidemment la bête n’est pas à son aise en milieu urbain, l’embrayage à sec nécessitera de muscler votre main gauche et son moteur n’apprécie pas les bas régimes. La belle a besoin d’espace pour se révéler et devient réellement joueuse passé les 5000 tours. Ça pousse fort, très fort et ça freine tout autant. Curieusement, la position de conduite est plutôt agréable et la bulle ajoutée à l’avant permet un relatif confort à grande vitesse. Mais ses points forts demeurent son agilité dans les courbes et son couple effrayant.
Une seule ombre au tableau tout de même et non des moindres, le coût de l’entretien totalement prohibitif. J’oubliais les plastiques des cadrans des compteur et compte-tours qui vieillissent mal et ne se remplacent pas sauf à débourser la modique somme de 800€ pour remplacer le cadran complet.
La beauté a un prix et DUCATI ne déroge pas à la règle. Note : 5/5 Répondre à Éric 03
C'est de l'art. Rien que pour ca je dis vive l'Italie ! Note : 5/5 Répondre à Manu