Autre aire de jeux
Cette 650 remet au goût du jour des moments oubliés. Pas tant la moto mais son moteur. Ce bloc, le plus gros de Mash, fait revivre des tranches d'un passé où l'on vivait de grands instants avec un seul cylindre dans le berlingot. Ce temps où le gros mono était une star. Aujourd'hui, qui défend encore cette motorisation ? KTM avec son 690 présent dans ses SMC R et Enduro R... Husqvarna via les Supermoto, Svartpilen et Vitpilen... En dehors de ça, il faut chercher dans des productions très confidentielles. Ou bien....
Passer la porte d'un concessionnaire Mash. Après s'être solidement implanté dans le secteur des 125 puis introduit du 400 rétro avec des engins attachants (Five Hundred, TT40, etc), le fief de Beaune monte en cylindrée pour proposer quelque chose de plus croquant. Sous un élan affiché de course sur terre, la 6.5 Dirt joue la carte d'un caractère tout en montrant le nouveau moteur des productions badgées par la SIMA.
Le dessin provient tout droit des petites 50, 125 et 250 Dirt Track. Le terrain apparait donc familier, avec ce petit plus montrant une force plus évidente. Avec une tronche sous le joug d'une plaque à numéro où s'excave un phare lenticulaire, l'engin confirme une expression décalée, impatiente, à maugréer les autres participants. Mais la Dirt sait aussi être classique. Depuis mi-2020, elle est dispo avec 2 options phare : la plaque ou un optique rond comme un hublot. A notre sens, c'est cette ganache qui lui correspond le mieux.
Un double visage pour satisfaire à la mode et/ou au consensuel. Affirmer sa face, c'est aussi présenter sa force. La dose de watts de cette 650 est plus importante que le reste de sa famille. La production Mash plafonnait à 27,6 chevaux avec le 400. Ici, on passe à 40 chevaux à 6 000 tr/mn. Le couple s'annonce modeste par rapport à la cylindrée, avec 4,6 mkg à 4 500 tours. Fait somme toute logique quand il faut adapter une mécanique d'autrefois avec les normes actuelles. D'ailleurs, ce bloc, qui est-il ? D'où vient-il ? Formidable mono des temps nouveaux ? *
Tout comme son nom l'indique, le Mash 6.5 veut croire au Dirt Track. Son équipement le lui permet, avec ses jantes à rayons chaussés de pneus à crampons, sa fourche inversée de 41 mm, son grand guidon et son allure dynamique. Voyez comme le derrière se la joue rétro-sportif et comme certains détails entretiennent la culture de la glisse sur ovale à l'américaine : le coloris noir et orange très « Harley XR », le numéro de course implanté sur la face et les panneaux latéraux, le drapeau ricain... et quelques effets de style bienvenus comme le bouchon de réservoir façon Monza, le support de plaque déporté ou le traitement minimaliste du garde-boue avant.
Sur un ovale, le freinage est une donnée toute relative. Le Dirt Track 650 est plus prudent avec son disque de frein de 320 mm pincé par un étrier à 4 pistons. L'ABS est présent mais déconnectable pour ceux qui veulent s'amuser avec une certaine dose de technique. Un seul disque ? Non, il y en a un autre à l'arrière, de 240 mm. Ce sera plus que suffisant aux vues des performances de la machine et de son poids contenu de 163 kilos.
Mignonne et rétro, davantage pourvu en cylindrée et en puissance, cette Dirt 6.5 emmène Mash dans une dimension supérieure. Toujours agressif dans ses tarifs, le constructeur propose cette machine à un prix plancher, tout simplement la moins cher des 600 du marché.
M.B - Photos constructeur
* Les anciens auront reconnu un passage d'une chanson de Goldorak.
Bon rapport qualité prix
Dommage elle me plaisait bien mais...
ancien motociste de 56 ans j'ai craqué je m'en suis achetée une et demi
Après 1000 km
c'est quand qu'elle arrive