Fiche moto MV-Agusta750 S BRUTALE 2003 L'apogée du roadster
Sublime est-il un mot suffisant pour décrire la Brutale ? Pour ceux qui pourrait en douter, songez que le père du Roadster MV-Agusta n'est autre que Massimo Tamburini, celui dont la main a tracé la Ducati 916 et la MV F4. La machine reprend la base de la F4 avec cependant une boite à air différente. Pour le design, on a tombé la carénage, ce qui laisse apparaître le cadre treillis ainsi que le bloc 750. Il bénéficie de quelques améliorations mais le dessin de la boite à air le maintient à 126 ch. Les échappements différent, tout comme la selle et le réservoir. Et quand elle vous regarde... on est impressionné par cette grosse fourche de 50 mm de diamètre tout juste planquée par un bloc optique surprenant. Et que dire du sublime monobras. De l'art !
La journée commence plutôt mal, Seb m’annonce qu’il vient récupérer la BUELL XB12S, que j’ai depuis 2 jours, pour les photos du prochain mag. Sniff, il fait super beau en plus …
Mais bon, il me promet une surprise pour le soir. J’en suis donc tranquillement à l’apéro avec des amis lorsque j’entend un 4 cylindres hurlant qui déboule dans le parking. Je sors et je la vois … oui, c’est elle. Au premier regard je la reconnais : la machine de mes rêves, la MV Agusta Brutale ; une 750 qui crache plus de 130ch/din. Elle est là ! Et elle dort 2 fois à la maison ; il ne me reste plus qu’à écourter l’apéro (m’engueuler avec les invités ou simuler un arrêt cardiaque ?). Non, soyons raisonnable : demain première heure, c’est parti !
Dimanche 8 heures :
Mon dieu que j’ai mal dormi ! je suis redescendu 3 fois pour la voir et qu’est ce qu’elle est belle : étrier 6 pistons sur des disques de 310 mm, fourche inversée de 50 mm, les découpes du réservoir et de la selle sont d’une agressivité énorme, les doubles sorties de pot à droite signées MW Agusta dévoilent une superbe jante en étoile tenue par un monobras à écrou central.
Une œuvre d’art cette moto ! Et qui va aller se balader dessus aujourd’hui ? Moi !!
Contact !
Le compte tours pointe au max (17 000tr/min … ah, ces rêveurs d’italiens !) le compteur digital annonce une vitesse de 299km/h ; et le moteur ne tourne pas encore !!
Démarreur … et c’est parti ! Le bouilleur est d’une vivacité incroyable et le compte tours s’affole à la moindre rotation de la poignée. 1ère enclenchée. La moto semble petite pour mon mètre 80. La selle et les suspensions viennent en direct de la F4, c’est du sportif !! Je laisse la température moteur monter tranquillement, le thermomètre digital est inutile : quand les genoux sont à point, c’est que le moteur à atteint 100 degrés. Je soude … Et là, d’abord bof, il y a un solide trou entre 4.000 et 10.000 tours, mais après …
Heureusement qu’un petit shift vous rappelle que le rupteur coupe à 13.000 tr/min parce qu’avec le hurlement du moteur, les bras qui s’allongent et le sourire jusqu’aux oreilles, on a tôt fait d’oublier de changer de rapport ! La boite 6 vitesses est sèche mais agréable et bien étagée.Le châssis étant très rigide,la bête demande à être balancée d'une manière énergique,la conduite étant sportive et pas typée roadster... Le tempérament moteur, qui disons le est «brutal » amène une consommation en rapport : comptez entre 9 et 12l aux 100km ( !!!) et un nouveau Pirelli 190/50-17 tous les 4.000km …
La mécanique italienne est égale à elle-même, lorsque vous croisez pendant quelques km à vive allure, soyez attentif au démarrage suivant, vu que le moteur a tendance à s’engorger ; et lorsque vous avez 200 personnes sur une terrasse ensoleillée qui vous regardent et que vous calez, ça ne le fait pas !!!
Alors qu’en penser ?
Que de sensations, que d’images dans la tête après cet essai, une phrase résume bien une MV Agusta Brutale : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point »
A 16.000 € le bout (en Belgique ; un peu moins dans l'héxagone), cette moto n’est certainement pas un maître achat, moins confortable que la plupart des autres roadsters, aspect pratique et coût déraisonnable des pièces d’usure, consommation ahurissante, … Stop ! N’en jetez plus !
Malgré tout cela, elle restera une des plus fabuleuses motos que j’ai eu à l’essai : une pièce d’orfèvrerie, une gueule intemporelle et un moteur démonstratif à souhait.
Une mécanique italienne pour 10 fois moins chère qu’une Ferrari, c’est une affaire, non ?
A Seb …
M.B et Olivier Quinten
(photos constructeur)
2003
2004
2005
Je l’ai achetée à un fou qui la vendait avec 500km pour 6000chf de moins que sa valeur à neufs avec tous les kits !!
Mes amis en sont vert car elle est trop belle, une puissance du tonnerre même trop des x... ;-)
Note : 5/5 Répondre à gaus79
Plaisir intense. Note : 5/5 Répondre à TomH
Seul hic, manque une jauge à essence et une sixième vitesse... Vivement la Brutale version 1000...
Pour ceux qui ne croivent pas à la poussée vers les 17000 tours/minutes, faudrait l'essayer pour se rendre compte qu'on parle plutôt des battements du coeur...
Bien à vous tous... Roulez tranquille... Au fait, Brad PITT roule sur une Brutale aussi !! Note : 5/5 Répondre à Ralf
En attendant de l'avoir je serai bien tanté par un petit tour!!! meme en tant que passager!! Note : 5/5 Répondre à kellie