Fiche moto MV-Agusta675 Brutale 2016 Une nouvelle expression du désir
Soyons franc : cette 675 brutale, elle a tout pour faire très très mal. MV-Agusta ose ce que tout le monde espère depuis belle lurette : un roadster avec une gueule à tomber, une aura de luxe et de prestige, un moteur de caractère, de la puissance, de la légèreté, et pour un tarif presque abordable. Ne cherchez pas plus loin ! La Brutale mid-size est la tentation parfaite. Sauf que... sa propre frangine, la 800, plus coupleuse et dotée de meilleurs équipements, attire une partie de ses prétendants. Mais c'est une autre histoire. Revenons à notre petit roadster italien en version 675 cm3
Depuis sa fabuleuse épopée dans la compétition jusqu’à la décennie de luxe et de prestige qui vient de s’écouler pour elle, la marque de Varese s’est forgée un nom qui claque instantanément comme le summum de la moto. Peu importe le modèle ; du moment que c’est un MV, vous savez que c’est un engin d’exception qui passe. Fort de ce capital d’image, le constructeur s’aventure maintenant dans le gras du marché avec deux modèles qui bousculent tout : la sportive F3 et cette petite Brutale. Voyons de près cette dernière.
Le design ! Tout est là, aussi intense qu’au premier jour, quand la 750 Brutale fut dévoilée. Le coup de crayon de Massimo Tamburini est entré instantanément au panthéon du roadster. Finement remanié sur les 990 / 1090, il développe ici plus de juvénilité et une certaine impertinence. Moins athlétique, plus mutin, le dessin charme avec toute la chaleur des productions italiennes. Le phare captive, le corps promet, l’arrière envoute. Les 3 flutes d’échappement repris de la F3 dégagent la roue arrière au maximum tout en l’épousant. Quant au monobras…. Impensable qu’une MV n’en soit point pourvue. Lui aussi repris de la sportive, il magnifie comme il se doit le train arrière.
Plaire ! Voila un exercice que le 675 Brutale sait déjà maitriser. Mais cela ne suffit pas. Il faut du répondant dans les entrailles. Pour son entrée dans le monde des petits streetfighters, l’usine de Schiranna entend bien déboulonner la concurrence avec un bouilleur de feu. Un 3 cylindres, minuscule, de 675 cm3 et moins large que le clavier que vous avez devant les mains. Surprenant à plus d’un titre ce moulin, car équipé d’un vilebrequin contre-rotatif - en tournant à l’envers, cela permet d’optimiser la maniabilité. MV est tellement fier de son moteur que les concepteurs ont poussé le perfectionnisme jusqu’à intégrer les pompes d’eau et d’huile dans les carters moteur pour un maximum de fluidité dans les lignes mécaniques.
Le coeur de cette brutale, c’est un moteur de F3 à peine dégonflé pour offrir du punch, de la rondeur et de la furie. A peine une quinzaine de chevaux en moins pour le roadster qui en distribue du coup 108 au régime de 12 500 tr/mn. La première impression serait de comparer les données brutes avec celles du concurrent direct : le moulin de la Triumph Street Triple. Même architecture moteur, même cylindrée, et même puissance que le bouilleur anglais. Seul le couple marque le pas, atteignant 7 mkg chez l'anglaise.
Aussi puissant, le roadster de Varese joue la carte du poids et annonce moins de poids que le britton. Après la gueule divine et un moteur envoutant, le 675 Brutale joue une combinaison maitresse : le châssis et le poids. Ce dernier déclare 163 kg à sec, soit 4 de moins que son rival direct. Une masse véritablement mini ! Pour comparer, sachez que le Street Triple ou le 796 Monster sont à 167 kg et que la concurrence japonaise se révèle pachydermique : 200 ou plus pour les Z 750, FZ8, Hornet ou GSR.
Maintenant, la route. Et là, c’est bel et bien le châssis qui va dicter sa loi. Les brutales ont toujours été des sportives déshabillées ; il en est de même pour le 675. Le cadre porte la signature maison : un treillis tubulaire en acier relié à des platines latérales en aluminium. Compact et rigide à souhait, il s’associe à une fourche inversée de 43 mm. L’empattement de 1380 mm, le poids minimum, et l’architecture moteur vont encore doper l’agilité. Le Brutale s’annonce non seulement sportif mais aussi virevolteur comme c’est pas permis. Surtout que les aides électroniques débarquent dans la catégorie. Elles étaient réservées hier au MotoGP et au Superbike ; elles sont aujourd’hui dans les hypersports et les roadsters de caractère. Un streetfighter mid-size avec un contrôle de traction, c’était du jamais vu à la sortie de la petite Brutale ! Et pourtant, ce fut, et cet engin ne s'en est pas peu vanté. Un choix de 4 cartographies d’injection secondé par 8 niveaux possible de traction-control – et en bonus, il reste de la place dans la mémoire ECU pour que votre concessionnaire MV vous fasse votre propre mapping d’injection. Le shifter EAS est installé en série.
Après s'être généralisé sur les modèles à 4 cylindres, l'ABS a envahit en 2014 la gamme Tre Pistoni. L'unité de contrôle Bosch, version 9MP, se veut toute petite, toute légère, et s'avère de plus déconnectable.
MV aurait pu faire simple mais a préféré faire beau, comme ces magnifiques jantes aux bâtons ultra fins, ce réservoir aux arêtes finement taillées, ce tableau de bord full digital, cette sveltesse si désirable… Oh, bien sûr, tout cela à un prix. Et Agusta abat maintenant sa dernière carte, celle qui va faire chavirer le désir dans une autre dimension. 12 000, 13 000 ? Non, un peu plus de 10 000 euros. Pas mal. Elle affronte donc la 675 Street Triple R avec un prix... au-dessus, et évoluera à quelques hauteurs tarifaires au-dessus de l’armada japonaise.
Pour arriver à ce tarif "accessible" pour une MV-Agusta, l’usine a fait l’impasse sur quelques éléments au parfum de prestige. Les étriers de frein ne sont pas monoblocs, pas de clignos intégrés dans les rétros, des suspensions quasiment pas réglables (seulement la précontrainte de l’amorto l’est), des pneus sport mais pas saignant, et certaines pièces sont fabriqués en chine.
Mais dans la catégorie sensation et tentation, la 675 Brutale joue gagnante sur beaucoup de tableaux.
M.B - Photos constructeur
ah si j\' étais riche,enfin qu\' un tout petit peu parce que le prix reste somme toute raisonnable. Note : 5/5 Répondre à bamboula
La street va prendre un coup de vieux !!!!! Note : 4/5 Répondre à albo44
Par contre je suis aller voir pour prendre plus d'infos sur des delais de livraisons et/ou en essayer une et c'est pas jojo du tout , à suivre Note : 4/5 Répondre à sparciate9
BONJOUR
Peut on rabaisser la selle , pour arriver à une hauteur de 74 , 75 cm , c'est pour une femme petit gabarit .
Merci de me renseigner .
CORDIALEMENT Note : 5/5 Répondre à saint
Je l'essaierais bien pour comparer avec ma Street Triple.
Note : 4/5 Répondre à pitou75