Fiche moto OrcalSK01 125 2023 Chin-obi
Depuis quelques années, beaucoup de marques ont vu le jour dans un créneau porteur et low cost. Celui des petites motos rétros, pas cher, de conception simple, fabriquées dans la «plus grande usine du monde» puis griffées d’un nom de marque européenne, africaine, américaine…
Orcal en fait partie, délivrant sa première incursion en 2015 avec une Astor au petit goût d’ancienne anglaise, avec une infusion d’Italie. La marque française passe désormais à quelque chose de plus moderne, plus agressif, plus techno.
Avec la SK01, on n’est plus du tout dans les années 60. Le style est moderne, vif, saillant, dans la pure tendance actuelle des mangas et Transformers. On ne peut éclipser quelque forme de copie avec des écopes façon Yamaha MT, un visage plutôt Kawasaki série Z, une double sortie d’échappement un peu Ducati XDiavel – le tout n’est pas vilain et marque une vraie volonté de mordre dans la catégorie.
Difficile de croire que l’on a une sino-française sous les yeux. Beaucoup se laisseront tromper et croiront à une japonaise. Le tableau de bord LCD est d’ailleurs très proche de celui des anciennes MT-07. Le bocal de frein type sport est aussi une belle démonstration d’envie de qualité. De plus, l’équipement de vie à bord est surprenant. La SK01 dispose de connectiques USB et Bluetooth pour faire valser la musique à travers ses haut-parleurs planqués dans les écopes latérales. La radio est également de la partie, dans un boitier plutôt cheap. Mais soyons justes. De l’audio embarqué sur une 125, c’est du jamais vu.
L’Orcal n’a pas fini de nous surprendre. Contrairement à beaucoup de productions compatriotes, elle dispose de vrais pneus; pas des gommes en bambou carbonisé. Les jantes de 17 pouces reçoivent des Metzeler Sportec M5. On sera encore plus surprise par le train avant, doté d’une énorme fourche inversée de 50 mm de diamètre. Incroyable! Une dimension que l’on ne trouve que sur des MV-Agusta ou des modèles de gros calibres. Dans les faits, cet élément KYB n’offrira pas le même niveau d’exigence que pour les productions européennes – mais ça en jette. Aucun réglage n’est prévu pour l’avant. L’amortisseur arrière s’en sort un peu mieux avec l’ajustement de la précharge. Depuis la fin 2021, le bras oscillant est en aluminium, avec un regain en rigidité.
Peu d’infos sur les éléments de freinage. Le disque à pétales de 300 mm est pincé par un étrier radial à 4 pistons. L’ensemble n’a pas l’air très violent mais se voit secondé d’un ABS Bosch.
Un autre nom européen fait sa place sur la SK01: Piaggio. La marque italienne fournit le moteur. Soit un monocylindre 125 plus moderne et plus puissant que sur l’Astor ainsi que bon nombre de modèles de la vague rétro-pas-cher. Ce bloc contient 4 soupapes commandées par 2 ACT, un arbre d’équilibrage, une injection Marelli et 10 kW / 13,6 chevaux depuis sa conversion à Euro5. Celle-ci lui aura fait perdre un cheval. Le couple atteint un maxi de 1,3 mkg à 8000 trs. De quoi montrer un peu plus d’entrain que les petites anglaises-old-school-replica.
L’Orcal SK01 met le pied dans une catégorie féroce. Il va falloir montrer de la grogne face aux MT-125, 125 Duke, CB 125 R et autres mini loubards. Si cela ne suffit pas, elle peut compter sur un argument très percutant: le prix. Au moins 1000 euros de moins que la concurrence, soit 1/5ème du tarif. Où l’on sentira la bagarre la plus tendue, c’est avec la Zontes 125 Roadster. Mais le design de la SK-01 et le nom de sa motorisation constituent de sérieuses cartes à jouer.
M.B - Photos constructeur