Au nom de sa majesté
Lorsqu'elle est apparu à la fin du siècle dernier, la Sprint ST s'affichait comme une élégante et convaincante sport-GT. Sans peur et sans reproche, elle comptait bien détrônait la référence de la catégorie, à savoir la Honda 800 VFR. Le pari était osé mais ses qualités étaient à la hauteur de ses prétentions.
Il y a avant tout cette ligne, superbe, svelte, avec cette petite touche qui distingue les motos britanniques des autres productions. Très proches dans l'esprit, avec le même positionnement mi-route-mi sport, la VFR et la Sprint ST ont toutes deux un beau carénage, un costaud et impérial cadre périmétrique, un magnifique monobras, et pourtant, aucune ne ressemble à l'autre.
En dynamique, la Triumph ne mérite que louanges. la mécanique provient de la sportive Daytona, un envoûtant 3 cylindres de 955 cm3, revu pour offrir plus de couple. Par son bruit et son caractère, ce moteur est un véritable enchantement. Un peu juste en vitesse maxi, la ST est intraitable en reprises. La partie-cycle est imperturbable, vive et stable, permettant d'arsouiller en confiance. La Sprint a bien des gênes de sportive. Sauf au niveau du confort qui se révèle tout a fait honorable. Avec 2 principaux bémols : la protection quelque peu limite, et la suspension arrière trop sévère sur route esquintée. Le freinage est sérieusement puissant, et doté d'un mordant presque violent qui peut surprendre les néophites. Délicat sur une chaussée humide.
Joueuse sans complexe, elle peut aussi partir en voyage sans problèmes. Le passager sera bien installé, l'équipement est complet et l'autonomie encourageante. Une bonne finition finit d'embellir l'anglaise, qui se permet en plus de s'offrir pour un tarif concurrentiel. Les autres européennes devraient en prendre exemple.
M.B
(photos constructeur)
détachées
reservoir sous selle
Questions sur la distribution des 955 Sprint ST
model 2004
Ce 955i, une œuvre d'art !