L'épée contre le sabre
La version 2012 de la 675 arbore une fines séries de retouches peu spectaculaires. Juste de nouveaux carters d'embrayage et d'alternateur où le logo Triumph est gravé en relief, une touche de peinture noire sur les frettes de disques de frein et sur l'habillage de l'échappement, une couleur graphite pour les platines repose-pieds avant et les supports de repose-pieds arrière, une nouvelle caligraphie pour les autocollants, et un nouvel écrou de colonne de direction anodisé bronze... Fin de la liste. Pas de quoi affoler le monde de la nouveauté mais pas de quoi râler non plus : la 675 Daytona est l'une des plus excitantes pistardes du marché, et ces quelques modifs lui donnent un petit 'plus' en qualité perçue. Elle devra pourtant désormais se confronter avec la MV-Agusta F3 sur les terrains de l'originalité mécanique et de la performance. Match sans merci et surexcitant sera de circonstance.
La 675 Daytona 2 : Qui se souvient de l'époque où l'Angleterre dominait le monde, où il existait plus de marques de motos que de bateaux sur la manche, où l'évocation des noms comme Sunbeam, Velocette, Norton provoquait un frisson dans la colonne vertébrale ?
Et puis, la CB 750 est arrivée. Il aura fallu presque 40 ans à l'Angleterre pour se relever du choc. Mais le retour fut magistrale. Un coup d'épée sur les îles du soleil levant qui porte un nom légendaire : Daytona. La 675 Daytona pour être exact. Une machine si redoutable qu'elle a immédiatement bouleversé les stars de sa catégorie... et même du segment supérieur. Une gifle, que Triumph entend bien maintenir près des joues de la concurrence. Pour se faire, 3 ans après son apparition, la 675 Daytona a évolué. Sans gros changements, juste suffisamment pour se maintenir à un très haut niveau.
Mis à part les nouveaux phares allongés lui procurant un regard plus prononcé, un tête de fourche plus allongé, de nouveaux clignos et une platine devant l'admission d'air forcé, la 675 2eme version ressemble beaucoup à la première mouture. L'upgrade s'est surtout concentré sur le technique est moins sur le visuel.
Triumph s'est servi de son expérience accumulée pendant le championnat du monde Supersport pour améliorer les spécifications de sa petite bombe. Le trois-cylindres peut maintenant prendre 450 tr/mn de plus qu'avant et il développe 3 chevaux de mieux soit 125 bourrins. Il faut préciser que la machine comporte désormais en série certains éléments du kit Racing. La petite Daytona embarque un nouvel échappement plus léger de 2 kilos, une injection recalibrée, des chambres de combustion modifiées, quelques modifs internes et, petit add-on sympa, un pré-cablage pour installer un shifter.
La partie-cycle s'améliore aussi. La fourche inversée de 41 mm compte désormais un réglage de la compression lente et rapide en plus de la multitude habituel. Les étriers Nissin sont à présent de type monobloc pour plus de constance et de feeling. Les nouvelles roues devraient quand à elles apporter plus de vivacité aux changements d'angle. Surtout qu'elles ne sont pas chaussées avec n'importe quoi : des Pirelli Diablo SP ; quasiment du slick.
Descendue à 162 kg, la 675 Daytona ne parvient pas à égaler (sur le papier) le record poids la CBR 600. Cependant, son puncheur 3 cylindres de 125 canassons a de quoi lui friser les moustaches. Particulièrement douée à l'origine, cette évolution de la sportive anglaise ravira un grand nombre d'amateurs et encore plus de pistards.
"Triumph est le seul constructeur européen qui joue dans la cour des quatre autres grands (Suzuki, Yamaha, Honda, Ducati)."
Ducati n'est pas européen? Les italiens vont apprécier. Répondre à Super2000