Fiche moto YamahaYZR-M1 2017 La M1 sur le titre ?
Voilà la nouvelle arme confiée à Valentino Rossi et son nouveau coéquipier Maverick Vinales pour la saison 2017. Le jeune espagnol rejoint la légende et décroche le guidon d'usine laissé libre par son compatriote Jorge Lorenzo, lui-même en transfert chez le team Ducati.
Présentée à Madrid le 19 janvier 2017 dans les locaux de Movistar, sponsor phare de l'équipe, la nouvelle YZR-M1 2017 n'a qu'une ambition : Le titre. Menée par le plus expérimenté pilote du plateau toujours en quête de son 10ème sacre, et par le pilote le plus prometteur de cette saison, on sait que l'on pourra compter sur la Yamaha pour animer les débats.
En 2017, la YZR-M1 embarque bien entendu un nouveau moteur, un nouveau châssis et un nouveau bras oscillant. Mais de l'avis même du constructeur, la M1 2017 fait plutôt office d'évolution plutôt que de véritable révolution, le but étant de garder la philosophie de la machine.
Visuellement d'abord, la nouvelle YZR-M1 est très proche de la précédente version. Hormis la disparition règlementaire des ailerons polémiques démocratisés par Ducati et apparus sur la japonaise en fin de saison 2015, la M1 nouvelle génération se différencie surtout par son bleu plus profond, et le changement de couleur du bas de carénage qui passe lui aussi au bleu.
Si la disparition des ailerons a été décidée cette année pour des raisons de sécurité, il retire de fait un gros travail aérodynamique (estimé à une quarantaine de kilos d'appui supplémentaire sur l'avant). Par rapport aux Ducati concurrentes où ces appendices avaient pris une place déterminante, la disparition de ceux-ci devraient moins handicaper la firme aux diapasons qui ne s'était pas lancé dans la course à la plus grosse... Mais conscient de l'aide apporté par ces ailerons, les ingénieurs Yamaha ont fait preuve d'ingéniosité et l'on a pu apercevoir lors des essais de pré-saison de Sepang fin janvier, de discrets ailerons cachés à l'intérieur du carénage de la M1 pour contrer la perte d'appui. A l'état de test, on ne sait pas encore si cette parade à la reglementation sera concrétisée...ou même autorisée ! Quoiqu'il en soit les ingénieurs devaient donc revenir à la quintessence de leur machine : la maniabilité. La M1 est effectivement réputée pour son homogénéité et c'est donc sur ce domaine que le travail aura été mené.
Point de vue moteur, pas d'evolution flagrante. Apparu sur la M1 en 2004, le calage de l'embiellage de type 'crossplane' est conservé. (manetons de vilebrequin positionnés à 90° par rapport au suivant avec séquence d'allumage asynchrone). Le moteur est de fait mieux rempli à bas et mi-régimes qu'un 4-cylindres traditionnel calé à 180°, mais moins explosif en haut. On le reconnait aisement à sa sonorité rauque et caverneuse bien différente des multi-cylindres habituels.
Coté fiche technique, guère de changements au vue des données communiquées. Bien que le moteur, le freinage et les liaisons au sol ont été revus par rapport à la saison précédente, la M1 conserve son châssis en aluminium lui permettant de respecter les 157 kg sur la balance (poids maximum autorisé par le réglement). Le tout supportant la bagatelle de plus de 240 chevaux. Exactement comme en 2016 donc. Les ingénieurs précisent que la M1 prend plus de 350km/h et 60 degrés d'angle.
Pour le reste, pas de nouveauté, l'amortissement reste confié à Ohlins (sans réglage électronique) comme pour l'ensemble du plateau (sauf KTM qui mise du WP). Côté freinage on parle Brembo à grand coups de disques carbone de 320 à 340mm pour l'avant (disque acier à l'arrière). Le boitier électronique unique et imposé à l'ensemble du plateau est un Magnetti Marelli. C'est lui qui supervisera les differentes aides au pilotage (antipatinage, antiwheeling....).
Alors ? 2017 sera-t-elle l'année du 10ème titre de Rossi ? Ou bien assisterons-nous à la consécration du jeune Maverick ? Début de réponse le 26 mars prochain avec le GP du Qatar qui sonnera le coup d'envoi de la nouvelle saison.
Gentlemen, start your engine !