Petit gouter d'Asie
Bien éloignée des caractérielles 1130 TnT et Tre-K, la BN 302 est une façon pour Benelli de conquérir de nouveaux marchés. Pas de puissance explosive, de châssis sport, de furie derrière la poignée de gaz. Ici, on joue avec du roadster facile et gentil ; l'engin pour apprivoiser les jeunes motards. Ca ne sent pas la verve de Pesaro... Bien plus la logique marketing de Qianjiang, la marque chinoise présidant la destinée de Benelli.
Le design déroute par son mimétisme. On ne trouvera aucune identité propre à cette BN 302. Et pour cause : c'est un quasi parfait copier-coller de la Kawasaki ER-6n. Silhouette, cadre, échappement assise, poupe, bras oscillant, positionnement de l'amortisseur, etc... Il n'y a que le phare (et encore), le tableau de bord, l'autocollant de la marque, et la cylindrée pour faire la différence. Avec un tout petit peu plus de 300 cm3, ce roadster vient titiller les MT-03 et KTM 390 Duke. Il est surtout prévu pour satisfaire les soifs mécaniques des pays émergents.
Ne râlons pas trop, car cette Benelli enrichit l'offre d'un segment peu étoffé. Son bicylindre sort 38 chevaux, une puissance suffisante pour l'environnement urbain et se promener tranquillement entre de petites vallées. On bougonne de sa ressemblance avec la Kawa mais elle n'est pas vilaine pour autant. Sa fourche inversée donne de l'aplomb, l'allure s'annonce joueuse. Coté poids, un peu de régime ne ferait pas de mal. 180 kilos, c'est le poids d'une 600... et elle cube moitié moins. En revanche, si cette Benelli BN 302 peut marquer son territoire avec un tarif canon, le ton du marché des jeunes permis pourrait s'avérer clément. Anecdote amusante, pour les marchés asiatiques, cette machine s'appelle TnT 300.
M.B - Photos constructeur
En toute simplicité
Benelli BN 302 pour longs trajets ?
Benelli China