Fiche moto BrixtonCrossfire 500 2022 Incursion au dépourvu
Brixton investit la catégorie des roadsters 500 avec une Crossfire particulièrement identitaire. Dans ce vivier de jeunes permis, l’offre est large et le défi conséquent pour chaque constructeur. Quand les A2 font leurs armes avec une moto de ce segment, cela peut marquer le début d’une allégeance ou un dégout indélébile. Bref, faut pas se louper.
La 500 Crossfire joue le jeu en proposant d’emblée un design marqué. Un brin Husqvarna dans ses lignes, le roadster montre une silhouette très horizontale, avec des attributs remarquables : réservoir aux arêtes tendues, jantes à rayons, fourche inversée, phare très travaillé, poupe minimaliste – Du charme ténébreux sans être taciturne.
Le premier prototype de ce modèle fut présenté en 2018 à l’EICMA. Son réservoir en X emblématique avait particulièrement attiré l’attention : il incarne l’identité visuelle produit de Brixton – une marque de la société autrichienne KSR Group. Ainsi, tous les véhicules dont le design est basé sur le X seront appelés « Crossfire ». Cette famille représente une ligne de design indépendante au sein de la gamme et suivront une logique stratégique propre. Le nom « Crossfire » fait allusion au X (« cross ») du réservoir et de l’identité graphique de la marque, mais évoque aussi la passion, la « flamme » qui anime les fans de Brixton.
La nouvelle ligne Crossfire a été développée en interne par l’équipe de designers de KSR Group qui travaille et exprime sa créativité dans le Centre de Design de KSR Group en Autriche. La moto est fabriquée en Chine, dans son bon coté des choses ; l’impression de camelotte n’a pas sa place ici. De plus, pour ce qui est des composants intégrés, la société a retenu des fournisseurs mondiaux reconnus. Les pneus sont fournis par Pirelli (Italie), les amortisseurs réglables proviennent de KYB (Kayaba - Japon) et l’électronique du système de freinage ABS est issue du savoir-faire technique allemand de Bosch. Quant au système de freinage utilisé, il provient du fabricant espagnol J.Juan. De quoi montrer au client une volonté de qualité.
Au coeur de la Crossfire 500 se trouve un moteur à deux cylindres en ligne de 486 cm3. Un bloc sortant 47,6 chevaux soit pile poil à la frontière de la réglementation A2. Cette puissance, commune à quasiment tous les twin de cette cylindrée, est atteinte à 8 500 tr/mn. Le couple maxi s’établit à 4,5 mkg, vers les mi-régimes soit 6 700 trs.
Une force bien calibrée pour sa clientèle. Il n’en faudrait pas plus car l’équipement de freinage parait un peu juste.
La Brixton veut aussi se démarquer avec un prix placé mais on est bien loin des tarifs planchers des anciennes productions chinoises (à jeter au bout d’un an). Les équipements de bonne qualité se monnaient à une autre valeur que les produits « acceptables » sur des modèles low-cost ; et cela alourdit fatalement l’addition. La 500 Crossfire en tirera une réputation plus flatteuse. Sauf que du coup, des motos à la carrière solide comme la CB 500 sont à peine plus chères qu’elle.
La Crossfire 500 est également disponible en version 500 X. Cette dernière se différencie par son look plus agressif, avec des pneus plus accrocheurs, un guidon plus large, une selle distinctive et un support de plaque monté dans le prolongement de la selle.
M.B / KSR Group / Photos constructeur