Fiche moto Harley-Davidson1920 Softail Low Rider S FXLRS 2025 L'orage menace plus que jamais

Il gronde, il jure, il s'énerve !!! Les échappements aboient, le Low RIder passe. La colère l'envahit et trépigne de s'infiltrer dans vos doigts.
Il n'a pourtant pas l'air plus méchant qu'avant, le Low Rider S. Bon, oui, OK, son filtre à air prend un peu plus de place, le guidon est un peu moins large, les deux échappements ne font plus qu'un, le bronze des jantes a disparu, les clignos arrière se sont rapprochés du phare et le compteur s'installe plus haut sur la pince des pontets. Une fine évolution mais pas de quoi échauffer la poudre. Pourtant, le rock devient hard dans les entrailles.
Patibulaire mais presque
Des watts, plus de watts, plus de force dans la charge de coeur de bison. Ne vous laissez pas abuser par ce chiffre 117. Si la cylindrée du gros twin M8 n'a pas changé, Harley lui dégaine suffisament de pièces pour passer à un autre niveau. Avec de nouvelles culasses, une admission améliorée, un refroidissement retravaillé, un système d'échappement plus efficace, une prise d'air Heavy Breather pour une meilleure respiration, un décalage de la zone rouge à 5 900 tr/mn (+ 300 tours) et surtout un arbre à cames SE8-511 chapardé au bloc 121, le moteur passe en version "High Output" pour cracher du feu.
11% de puissance en plus ! La cavalerie gagne 9 chevaux pour en abonder 114 à 5 020 tr/mn. Le couple gagne pour sa part 5 Nm - soit 173 unités c.a.d 17,6 mkg pour arracher autant de gomme que de bras. Mais cette dose d'équarrissage maxi ne sera atteinte qu'à 4 000 trs. Sportif le Milwaukee Eight 117 H.O. ?!?
Caractériel en tout cas. Et selon 3 humeurs. Les Softail de 2025 ont tous reçus une bonne infusion de technologie. A commencer par des Modes de conduite :
- le "Road" applanit la courbe de couple et donne une réponse normale à l'accélérateur
- le "Rain" réduit le couple, adoucit la réponse à l'accélération
- le "HO Sport" augmente le couple à mi-régimes, renforce l'accélération et procure un frein moteur plus réactif.
Les Modes ont également une action spécifique sur les nouvelles assistances au pilotage. Fini de lorgner du coté des options pour avoir le contrôle de traction. Il est désormais installé en série, et copine avec la centrale inertielle, l'ABS actif en courbe et la gestion du couple résiduel - tous ces systèmes sont sensibles à l'angle.
Il y avait déjà un régulateur de vitesse ; la MoCo rajoute la surveillance de la pression des pneus, une prise USB-C, de nouveaux commodos et une instrumentation remaniée.
Le Low Rider S pense aussi à revoir ses suspensions pour plus de rigueur et de confort. Le levier de frein devient réglable, chose presque décalé pour une machine aussi expressive dans sa causticité.
L'un des plus virulent Softail
Qui attaque de fait sagénération 3.1, avec la confirmation de son côté exceptionnel: un moteur énorme, encore plus virulent que celui des autres customs du constructeur. Avec lui, c’est le tonnerre enfoui dans les entrailles et la rébellion sur la route.
On devrait pouvoir déraciner un arbre avec ce bloc. Ainsi motorisé, le Low Rider S propose le meilleur rapport poids / puissance de tous les modèles équipés d’un Milwaukee Eight. Tout autour de lui, les principaux composants de la partie-cycle sont identiques à l’ex-Low Rider 114. Le cadre Softail s’associe à une fourche inversée de 43 mm, des jantes de 19 et 16 pouces, des disques de frein de 300 mm à l’avant / 1 disque de 292 mm à l’arrière, et un amortisseur planqué sous la selle.
Le 117 Low Rider S n’est pas tout seul dans son acid-trip. Une déclinaison ST s'est rajoutée au catalogue, dans un style «Club» avec une tête de fourche vintage et une paire de valises. La version voyage en quelque sorte.
Toujours aussi sombre, ce power cruiser ne fait pas dans les bonnes manières ou la dentelle. Attrapons le guidon Drag Bar et faisons souffrir les pneus Scorcher sous les assauts du Big Twin. On ne serait pas étonné de voir un peu de bave d’acier éructer à travers ses mâchoires.
M.B
(photos constructeur)

