Jeu des cinq sens
De l’initiation à la confirmation, la gamme CBR est devenue une véritable école de la moto sportive. On découvre avec la CBR 125, on s’affirme avec la 300, on devient pistard avec la 600, on va chercher du gros chrono avec la 1000. La CBR 500 R vient faire la jonction entre la route et la piste, entre la balade et la vitesse, entre la gym et le sport. Dans la galaxie motarde, cette CBR endosse un rôle particulier : être la représentante sportive du permis A2.
Pas évident au premier coup d’œil de se dire que cette machine est la soeur du roadster CB 500 N et du trail CB 500 X. Les trois partagent pourtant le même moteur et le même châssis. Grâce à la magie d’un bon coup de crayon, d’un design très inspiré de la CBR 1000 RR et d’un carénage intégral, cette CB se dote d’une allure sympathiquement sport. Même les jantes aux bâtons en Y ressemblent à celles de la grosse hypersport. On y croit ou on aime, mais ça donne envie. De faire de la piste ?
Ce sera le cas en championnat Superbike 2013, car c’est cette machine qui a été retenue pour les jeunes loups de l’European Junior Cup.
Plus près de nous, simples mortels, le destin de la CBR 500 R sera-t-il celui qu’a connu sa lointaine aïeule au sein de la CB 500 Cup ? A suivre, car cette dévergondée a beau sentir l'arsouille à plein nez, elle saura surtout jouer une partition de routière. En témoignent ses demi-guidons relevés, ses bonnes poignées passager et sa position de conduite qui s’annonce plus agréable que radicale.
S’acoquinant avec la réglementation des 35 Kw, la CBR 500 n’a pas besoin d’un châssis de fou. Elle se contente d’une partie-cycle très classique, avec un cadre en acier de type diamant, une fourche de 41 mm, un bras oscillant banal et fonctionnel, et un mono-amortisseur arrière type pro-Link. Le freinage est confié à un disque à pétales de 320 mm à l’avant et une galette de 240 mm à l’arrière ; l’ABS est livré en série. Les pneus, 120/70 – 17 et 160/60 – 17, sont aussi large que ceux d’une CBR 600 F de 1996.
Vous pourrez être généreux sur la poignée de gaz. Ce ne sont pas les 47.5 chevaux du twin qui vont tordre le châssis. Une puissance raisonnable, à la juste limite de celle autorisée par le permis A2. Les canassons du 471 cm3 vous emmèneront partout, sauf à haute vitesse, avec ce qu’il faut du punch dans les mi-régimes. Ce bloc possède des pistons dont la forme est proche de ceux de la 1000 RR et le diamètre identique à ceux de la 600 RR. Avec des cotes carrées (67 x 66,8 mm), les motoristes n’ont pas cherché l’hystérie des hauts régimes mais un comportement plus réactif dans le milieu du compte-tours. Signe des temps, ce moulin s’annonce particulièrement frugal, Honda le valorisant d’une conso de 3,7 litres aux 100 km.
Techniquement idéalement placée entre la 300 et la 600, la CBR 500 R l’est également au niveau tarif. Elle est suffisamment plus chère que sa soeurette pour ne pas lui faire de l’ombre (quoique...) et deux fois moins que la 600 RR, destiné à un public déjà expérimenté et affirmé. Orientée vers l’économie, le plaisir de conduite et le fun, cette 500 ajoute à la plate-forme commune dont elle est issue le pétillant d’une silhouette de jouvencelle. Elle sent le sport, vous stimule l’œil, murmure des balades, ne rechigne pas à goûter de la compétition et n’oublie pas d’accueillir vos mains pour un contact prometteur.
M.B - Photos constructeur
A peine commandée
Avis après 5000km au guidon
Pas si mal
cbr 500 R
Avis apres essai