La gamme des 125 chez Mash est large, mais toutes sont bâties sur la base d'un modèle : la Seventy. Chaque bécane de cette cylindrée est donc une déclinaison de l'originale, et cela permet de satisfaire bien des gouts. Chez le constructeur sino-français, le vintage est à l'honneur, l'accessibilité tout autant, aussi bien dans le tarif que dans la conduite. Le Café Racer permet de s'offrir une petite touche de « racing spirit » avec quelques attributs de style. Pour synthétiser : une paire de demi-guidons, un pot type mégapohone, des commandes reculées et un dosseret de selle. Ca met dans l'ambiance. 2017 marque de petites retouches techniques : la mécanique gagne une injection Delphi pour satisfaire à Euro4. De quoi également abaisser la conso et de rendre un poil plus souple le mono. Notons que la bécane en profite pour adopter un freinage intégral (70% de puissance à l'avant / 30% à l'arrière) et un étrier de frein à 3 pistons.
Et pour basculer dans le trip des blousons noirs de l'époque, la Black Edition joue dans le registre des rebelles. Le sombre balaie le romantisme des teintes pastels, pour aplatir un orgueil façon fumeur de Gitanes maïs. Le réservoir s'orne d'une déco qui sent bon les courses des faubourgs pendant que le « Matt Black » attrape les éléments stratégiques : fourche, tés, cadre, garde-boues, dosseret de selle, caches de boite à air, coque arrière, commandes aux mains et aux pieds – il n'y a que les clignos et le moteur qui s'en sortent.
Avec 11,6 chevaux, le petit mono ne pourra atomiser personne, déjouant les appétits d'adrénaline que le nom de cette moto pourrait attiser. Mais on lui demandera surtout de flâner au quotidien avec une allure très en vogue en ce moment. Le noir fait toujours son petit effet, emmenant avec lui une partie de la nuit.
M.B - Photos constructeur