Fiche moto MV-Agusta1000 Brutale Nürburgring 2022 Pour affronter les Nibelungen
C’est un circuit de référence! Un tracé exigeant, très long, auréolé de performances et pétri d’histoires. Surnommé l’enfer vert, le Nürburgring est un endroit aussi insensé qu’attirant pour pousser une MV-Agusta dans ses derniers retranchements (et ceux du pilote). Justement, la 1000 Brutale sort dans une série limitée au nom du circuit allemand.
Presque 21 km et 176 virages pour l’un; 208 chevaux et une agressivité à fleur de peau pour l’autre. Cette association est forte de symboles. Pour bien se le rappeler, Nürburgring est inscrit en différents endroits de la moto; mais le regard aura plutôt fort à faire avec les peintures de guerre jonchant l’ensemble de la Brutale.
C’est presque dommage, on a pas droit à un tracé du circuit. Sur le réservoir ou en intro de mise en route sur l’affichage TFT couleur de 5,5 pouces, ça aurait eu une certaine saveur. Une bonne dose de pièces en carbone vous fera oublier ça; il y en a un peu partout.
Cette fureur nous réserve d’autres attributs. A la manière des avions de chasse dont certaines recommandations sont inscrites sur la carlingue, elle appose certaines infos sur ses ailerons. La pression des pneus d’un coté, les spécificités du Mode de conduite «Race» de l’autre. Une façon de nous rappeler la forte dotation électronique à bord, avec centrale intertielle, ABS cornering, shifter, Launch Control, régulateur de vitesse, contrôles de wheeling, de stoppie, de traction, système Bluetooth GPS MV Ride, tracker Mobisat, double rampe d’injecteurs, phares et clignos à LEDs, 4 Riding Modes et un compteur impatient de dépasser les 300 km/h.
On retrouve une bonne partie des éléments de la version de série, plus quelques particularités de l’édition spéciale Oro. Comme les somptueuses jantes BST en carbone colorées. Un délice pour l’égo de ce roadster, doublé d’un atout pour toutes les phases de pilotage. Ces roues ultralégères seront une arme pour les enchainements et les prises d’angle très rapides.
Les autres éléments n’interpellent que l’envie, avec des suspensions Öhins semi-actives, des étriers de frein Brembo Stylema, l’incontournable et magnifique monobras, le cadre mi-alu mi-tubulaire en acier et la recherche technique indéfectible.
La 1000 Brutale avait surpris avec ses écopes-ailerons, solution aérodynamique insolite chez les roadsters, pour apporter de l’appui comme sur les dernières hypersports. L’édition Nürburgring va plus loin en installant un winglet très particulier au dessus du phare. Cette pièce de carbone va tenter elle aussi de lester l’avant à haute vitesse, pendant que le 4 cylindres ne chercher qu’à faire l’inverse.
La Brutale Nürburgring est fourni avec l’une des grandes spécialités de MV-Agusta, à savoir le Racing Kit. Un ensemble de pièces spéciales pour permettre à la machine de se révéler complètement. Grâce à la ligne d’échappement complète en titane de chez Arrow et sa puce optimisatrice, la puissance gonfle à 215 chevaux.
On trouve aussi un capot de selle et une protection pour la base du silencieux, tous deux en carbone. Un certificat d’authenticité accompagne la moto, comme il se doit pour des engins aussi exclusifs.
Une fois le kit installé, le poids tombe à 177 kilos. Là, ça devient un ratio sacrement méchant.
A plus d’un titre. Déjà, c’est la bécane la plus démentielle que MV-Agusta ait construit. Pour assurer le désir et le privilège, il n’y aura que 150 exemplaires. Bien sur, le prix est aveuglant... pour une moto. Pour aider à faire passer la pilule, songez que la Brutale 1000 Nürburgring est plus accessible qu’une Tesla Model 3. Incomparable, mais on se console comme on peut.
M.B - Photos constructeur