Fiche moto Royal-EnfieldClassic 500 Tribute Black 2020 Un dernier tribut
Il faut une certaine émotion et un geste d’élégance pour dire au revoir à une moto dont la longévité est exceptionnelle. La Bullet, plus précisément ici la Classic, ne sortira plus des usines indiennes... non sans avoir laissé une dernière série spéciale: la Tribute Black.
L’histoire de Royal-Enfield ne saurait se résumer à la seule Bullet. Cette moto est pourtant quasiment devenue une institution tant elle représente la marque. Alors, elle se fait belle, apprêtée, et se propose à une certaine limite de l’exclusivité.
L’alliance du noir et du dorée fait toujours un effet haut de gamme et de bon goût, quelle que soit la moto et l’époque. Pour cette Classic, la moto semble avoir trempée dans la nuit; avec des moments brillants et des instants mats. Puis elle rehausse sa présence avec des ailettes de refroidissement fraisées autour du moteur, des liserés dorés sur le cerclage des jantes, les garde-boues, les capots arrière et le réservoir. Les bandes sont peintes à la main par les frères Kumar, tradition et savoir-faire obligent.
La 500 Tribute Black est une série spéciale et limitée. A 1000 exemplaires, que devra se partager l’Europe. Une plaque permettra d’authentifier chaque modèle, avec son numéro de série, le nom de l’usine où elle produite et une courte épitaphe signifiant la fin de la production de cet icone.
Pour chacun de ses modèles, on soigne l’équipement. La moto gagne un duo de selle confort en cuir enrichies de surpiqures, un bouchon d’huile usiné, de nouveaux rétroviseurs et un jeu de sacoches militaires.
Le charme opère, mélange de nostalgie et de courtoisie. On l’appréciera à chaque arrêt; on goûtera ensuite à un plaisir frugal de conduite. Le monocylindre plafonne à 27 chevaux à 5250 tr/mn. Inutile de chercher la vitesse. Les sensations se font au chant du poum-poum, de la promenade nez au vent et des kilomètres qui défilent langoureusement. Vu la conso au raz des pâquerettes (qu’on appréciera de ramasser, c’est dans l’esprit), on peut rouler jusqu’au soir avant de songer à ravitailler.
La première Bullet est apparu en 1931. Le nom aura ainsi vécu 89 ans. La version qui a traversé les âges pour arriver jusqu’à nous date quant à elle de 1949. Bien sur, quelques évolutions ont jalonné son parcours... mais minimes. L’aïeule et la descendance semble de la même décennie. Mais le temps est venu de passer le flambeau, avec la manière.
M.B - Images constructeur
2020