Fiche moto Saxon1600 HENCHMAN 2011 Pour l'aventure, simple et authentique
L’univers des Saxon s’adresse à des passionnés, de ceux qui recherchent d’autres valeurs. La vitesse, la performance, le dernier gramme économisé pour un millième de mieux sur piste, les Superbikes en vente libre ou les streetfighters qui terrorisent les rues, ils n’en ont cure. Parmi ceux-là, on retrouve John et Hogger. John aime le gros custom américain et il est impensable pour lui qu’un autre pays fabrique des engins au parfum US des années 60. Hogger, lui, recherche toujours de nouvelles sensations, explore de nouveaux genres, se désintéresse de la grande production et prospecte chez les artisans le gout du savoir-faire et de la préparation. Ils se sont croisés à Paris, dans un congrès de biologie marine, et leur passion commune pour la reproduction du marsouin des Andes les a amené à sympathiser. Trois tisanes et un grand dialogue enflammé plus tard, John voulait découvrir les Saxon – Ca tombe bien : le seul importateur français est dans la capitale.
John, c’est pas un tendre, et il boit du white spirit au ptit déj. Il lui faut un engin comme lui, sec, dépouillé, à l’âme noire et profonde et au cadre viril. Il s’est donc tourné vers la Henchman. Une moto radicale, dont le cadre rigide ne fait pas du bien aux lombaires. D’abord les sensations, le contact brut et authentique de la route. Sauvage, l’américaine se contente de minimum et refuse le superflu. Une suspension arrière ? Pourquoi faire ? Une paire de ressorts sous la selle feront bien l’affaire. Du clinquant ? Pas la peine. Le twin S&S est là pour occuper les regards, ronfler comme un grognard, et secouer le plexus quand on le chatouille. Avec 1573 cm3 de cubage, sa grosse main pourvue de 12 mkg donne dans le registre musculature américaine. Son coté sobre se répercute également sur le prix. En effet, la Henchman est la moins chère de la gamme. Mais dans l’absolu, ses 280 kilos de métal ne s’échangent que contre une somme proche des 23 000 euros. On peut facilement rajouter un petit billet de 1 000 pour l’équiper d’une fourche Springer du plus bel effet. John la veut comme ça, mais Hogger l’aurait choisi avec plus d’accessoires ; avec un bon portefeuille, il y a de quoi largement customisé l’engin.
Tellement emballé, John n’a pas calculé tout de suite que la transmission secondaire était assurée par une chaîne. Pourtant, c’est traditionnellement une courroie qui s’occupe de transmettre la patate sur ces engins. Notre héros de la nuit s’est largement plus intéressé aux jantes à rayons, aux freins Brembo, au silencieux Supertrapp, son empattement bien plus réduit que celui de la Warlord ou de la Firestorm, et surtout à cette gueule fascinante. La Henchman captive et domine comme c’est pas permis. Une Harley paraitrait fade à coté d’elle. Quant aux customs japonais, n’en parlons même pas.
John est reparti avec sa nouvelle conquête vers les hautes terres de la Vendée. Hogger, content d’avoir dépucelé un nouveau pote, est retourné à la recherche d’aventures au-delà des frontières. Après la Mirabelle, Cousteau, Chopin, et le Viandox, il a trouvé en Saxon de quoi satisfaire ses envies de rébellion.
M.B - Photos constructeur
2010
2011