Fiche moto Triumph1200 Thruxton RS Final Edition 2024 L'apogée du café-racer
Triumph sonne le glas de son café-racer Thruxton avec une majestueuse Final Edition. Pas de fioritures, pas d’extravagance, juste du beau et du British. Pour son ultime version, il s’habille d’une très élégante teinte “Competition Green”, à laquelle s’ajoute des liserés dorés peints à la main. Un travail d’une noble finesse, digne d’un beau salon d’aristocrate.
Cette Thruxton est aussi l’une des rares motos dotées d’un easter egg : l’homme derrière le pinceau doré appose sa signature... Quelque part sur la moto. On retrouve ici la “touche” anglaise, avec un sens du prestige dissimulé.
Portez votre attention sur le réservoir et attardez-vous sur le logo Triumph. Ce n’est pas l’actuel ! La marque fait un clin d’œil à son passé en dessinant son emblème de 1936.
Comme toutes les motos au côté exclusif, la Final Edition sera accompagnée d’un certificat d’authenticité avec son numéro VIN et son lot de signature. Celle de Nick Bloor, le boss de Triumph, ainsi que les autographes de l’équipe ayant développé la Thruxton 1200. Chaque moto sera fournie avec un badge moteur unique, orné d’un contour doré et d’un graphisme 'Final Edition'.
Les origines de la Thruxton remontent à 1964, quand la Bonneville 650 T 120 allait gagner les 500 Miles de cette petite ville du Hampshire, sur un circuit construit à l’emplacement d’un ancien aéroport militaire. Attention à ne pas confondre avec la Velocette Thruxton, arrivée plus tard mais avec la même volonté sportive.
Les connaisseurs repenseront au charme des anglaises de l’époque et à leur fiabilité “délicate”. Pour nous, le début de la Thruxton est en 2004, quand la firme de John Bloor décide de raviver la flamme du café-racer avec la 865. Les plus jeunes prendront le début de la partie avec la 1200, et son moteur bien plus hardi que celui officiant les 10 années précédentes.
Le twin 1200 HP est piqué à la Bonneville mais calibré en High Power pour offrir 25 chevaux de plus. Avec 105 bourrins et 11,4 mkg de couple, le cafra a dans les bielles de quoi s’exalter sur la route. Pas de la puissance pure comme une hypersport mais un élan de gentleman rider. Question confort, c’est spartiate. Coté look, c’est les années 60 dans ce qu’elles offraient de meilleur. D’un point de vue technique, bien des machines aimeraient être aussi bien loties.
Songez : le Thruxton est suspendu par une fourche Showa inversée Big Piston et des amortisseurs Öhlins entièrement réglables. Il est freiné par des étriers Brembo M50, supervisé par trois Modes de conduite et un antipatinage, et ses belles jantes à rayons old-school sont chaussées de Metzeler Racetec RR, assez proches du scotch.
Mais par-dessus tout cela, il y a quelque chose à laquelle l’efficacité, le chrono ou les sliders ne peuvent rivaliser. Le plaisir de laisser courir ses yeux sur le double compteur chromé, où les aiguilles font loi ; prendre le temps de poser son envie sur la ceinture de métal du réservoir tout en crochetant la trajectoire du regard vers le bouchon de type Monza ; et puis, voir ses dents pleines de moucherons et de vent se refléter dans le té de fourche poli.
Pour tout ça, il faut payer le prix. 1000 euros de plus pour cette Final Edition. La Truxton RS n’étant déjà pas donné, cela vous fait une sportivo-classic à presque 20 000 roros.
A moins que... Rajoutez lui la tête de fourche assortie, une paire de Arrow et un Cromwell – c'est bon, vous craquez les 20 KE.
C’est une belle histoire, doublée d’une saga, qui s’apprête à prendre fin. Pendant 20 ans, la Thruxton a ponctué la catégorie des café-racers classic et distingués. Elle naquit avec 865 cm3 et prend son adieu avec 1200 cm3 et une partie-cycle de haut rang.
La Final Edition conclut l’épopée, avec un nombre d’exemplaires limité à.... dur à savoir. 160 exemplaires arriveront en France à partir du printemps 2024. L’Autriche et l’Allemagne auront droit à 150 unités ; dotation identique pour l’Angleterre. Triumph veut en faire de cette conclusion un collector.
M.B - Photos constructeur