Retour vers le futur
Des lignes rétros jusqu'au bout des chromes, une peinture deux tons, un moteur qui semble sorti des années 60, la Bonneville joue à fond la carte du "revival", à l'image de la Kawasaki W 650. Difficile d'accès, la clef de contact se cache sous le clignotant gauche. Starter aux carbus, une pression sur le démarreur et le bicylindre ronronne. Les deux arbres à cames en tête et les cotes super-carrés (alésage supérieur à la course du piston) gomment les vibrations. Doux et coupleux, le moteur est agréable, sans être impressionnant. En 2007, le twin gonfle en cylindrée, affichant le cubage commun à toutes les versions de Bonneville, soit 865 cm3. 5 chevaux de plus sont à l'appel et un bon mkg supplémentaire. La boîte de vitesses, malgré une première assez courte, et l'embrayage contribuent à la douceur d'ensemble. Un silence de fonctionnement étonnant pour un twin calé à 360°. Seul le sifflement de la distribution choque l'ouïe. La Bonnie préfère donc la balade tranquille à l'arsouille ou aux longs bouts d'autoroutes. Le ramage s'accorde au plumage. Les 205 kg à sec sont faciles à mener et pardonnent les maladresses. La maniabilité est bonne et la tenue de cap rassurante. Tout comme le moteur, la partie cycle n'apprécie pas d'être brusquée. La selle peu garnie / dure et les amortisseurs arrières manquant de débattement, gâchent le confort. Le freinage est conforme à l'esprit tranquille de la moto. La Bonneville n'est pas la Bonnie qu'on pouvait espérer, mais elle se révèle une fidèle compagne pour les promenades dominicales.
M.B
(photos constructeur)
Corrosion