Fiche moto Triumph865 BONNEVILLE 2012 Retour vers le futur
Des lignes rétros jusqu'au bout des chromes, une peinture deux tons, un moteur qui semble sorti des années 60, la Bonneville joue à fond la carte du "revival", à l'image de la Kawasaki W 650. Difficile d'accès, la clef de contact se cache sous le clignotant gauche. Starter aux carbus, une pression sur le démarreur et le bicylindre ronronne. Les deux arbres à cames en tête et les cotes super-carrés (alésage supérieur à la course du piston) gomment les vibrations. Doux et coupleux, le moteur est agréable, sans être impressionnant. En 2007, le twin gonfle en cylindrée, affichant le cubage commun à toutes les versions de Bonneville, soit 865 cm3. 5 chevaux de plus sont à l'appel et un bon mkg supplémentaire. 2008 sonne le glas des carburateurs et la bienvenue de l'injection (planqué derrière de faux carbus). La série des modifs continue en 2009 avec l'adoption d'une roue avant de 17 pouces, de nouvelles jantes à bâtons, la greffe des silencieux de la Thruxton, et des garde-boues modifiés, plus courts. La boîte de vitesses, malgré une première assez courte, et l'embrayage contribuent à la douceur d'ensemble. Un silence de fonctionnement étonnant pour un twin calé à 360°. Seul le sifflement de la distribution choque l'ouïe. La Bonnie préfère donc la balade tranquille à l'arsouille ou aux longs bouts d'autoroutes. Le ramage s'accorde au plumage. Les 205 kg à sec sont faciles à mener et pardonnent les maladresses. La maniabilité est bonne et la tenue de cap rassurante. Tout comme le moteur, la partie cycle n'apprécie pas d'être brusquée. La selle peu garnie / dure et les amortisseurs arrières manquant de débattement, gâchent le confort. Le freinage est conforme à l'esprit tranquille de la moto. La Bonneville n'est pas la Bonnie qu'on pouvait espérer, mais elle se révèle une fidèle compagne pour les promenades dominicales.
M.B
(photos constructeur)