Fiche moto Triumph1200 Thruxton TFC 2019 Où les lords rêveront...
La Thruxton TFC est la première production en (petite) série du département de customisation de Triumph. Une superbe machine qui se veut du super-premium, un exercice de raffinement pour les amateurs exigeants, un café-racer amené au faste de sa définition. Agrémentée de belles pièces et profitant d'un meilleur rapport poids/puissance, elle annonce l'ouverture du département haute couture au sein du constructeur anglais.
Quelle figure de proue pour le TFC ! On ne serait faire plus belle entrée. Le « Triumph Factory Custom », après quelques créations à vocation démonstrative, se lance dans la production de modèles à forte valeur ajoutée. Petit à petit, des départements de personnalisation naissent chez les marques, histoire de raffiner des modèles de série avec des éditions spéciales de haut rang. Depuis longtemps, il y a le CVO chez Harley-Davidson ; MV-Agusta a engendré récemment le RVS ; on sent des prémices en Bavière avec le BMW Motorrad Spezial... Triumph dégaine son offensive avec son modèle moderno-classic le plus sportif de sa gamme.
La Thruxton R devient plus désirable et encore plus racée avec nombre d'éléments délicatement choisis. Projetant l'identité vers la vitesse, une tête de fourche en carbone donne toute sa dimension à la moto. Ouvrant ainsi la liste des pièces allégées constituées de ce matériau : le garde-boue avant, le dosseret de selle, les protège-talons et les embouts de silencieux.
Ce n'est que l'intro. Le TFC pose sa griffe sur le té de fourche supérieur, tout simplement érotique avec son usinage dans l'aluminium, le monogramme implanté sur le coté et la plaque numérotée sur le dessus. Le réservoir profite d'un effort de finition supplémentaire avec des protège-genoux brossés et décorés d'un liseré doré peint à la main. Pour accompagner son coloris sombre, la machine voit ses jantes, ses carters moteurs et les ressorts de ses amortisseurs Öhlins recouverts de noir. En portant attention à la section arrière, vous remarquerez que le garde-boue arrière a disparu - obligeant à revoir le support de plaque et le phare arrière – et la pose d'une nouvelle selle en cuir avec des surpiqures dorées
Un nappage d'or sur une patine de noir est certainement l'une des combinaisons les plus classieuses qui soit. Triumph l'utilise avec parcimonie pour souligner des détails, comme pour l'assise, la chaine de transmission, le badge Triumph exclusif, les liserés de peinture, la clé de contact spéciale, et les capuchons des faux carburateurs.
L'usage est encore mieux valorisée avec l'arrivée d'une fourche inversée Öhlins NIX 30 de 43 mm. Associée avec les amortos type piggy-back de la même enseigne, cette équipe de suspensions, totalement réglables, promet à la Thruxton une efficacité rehaussée sur la route. D'autant plus qu'elle est chaussée de pneus à fort potentiel de grip, des Metzeler racetec RR. Le dynamisme s'améliore également avec la perte de poids de 5 kilos et plus de puissance grâce aux 107 chevaux issus du moulbif. Pour passer sous les 200 kilos, les ingés ont installé une batterie plus légère et des berceaux moteur en aluminium.
L'exclusivité ne pouvait se limiter à tout ce que l'on vient de voir. Rien de tel qu'une bonne amélioration moteur pour assoir une réputation naissante. Pour la version TFC, le twin parallèle de 1200 cm3 a gagné 10 chevaux.
Une bonne cure de vitamines lui a été prescrit avec des pistons haute compression, un nouveau profil de cames, une révision des orifices, un vilebrequin allégé, un couvre-culasse en magnésium, de nouveaux embrayage, arbres d'équilibrage et alternateur, un carter moteur aux parois plus fines et des modes de conduite recalibrés (Road – Rain – Sport). On retrouve ensuite toute l'électronique de la Thruxton R comme les feux à LEDs, l'ABS, le contrôle de traction, le ride-by-wire, un port USB, l'anti-démarrage codé, et des fenêtres digitales dans les compteurs. Ces derniers bénéficient ici d'une finition particulière. Et comme les assistances ne font pas tout, Triumph a pris soin de laisser son bicylindre chanter. Sur la Thruxton TFC, le moteur donne de la voix à travers deux silencieux Vance & Hines spécifiques.
On ne remarque pas tout de suite le nouveau bouchon de carter d'huile en alu taillé dans la masse. On retrouve plus aisément le bouchon de réservoir de type Monza, la grande sangle en métal le traversant, le bras oscillant en alu, les cale-pieds de Daytona R et les belles pinces Brembo M4.34. Celles-ci sont activées par un maitre-cylindre MCS (Brembo également) avec réglage de l'entraxe et de la garde.
En attendant la prochaine Rocket III, voici la plus chère, la plus saisissante et la plus glamour des Triumph. A Hinckley, on sait cultiver le désir par des produits de plus en plus qualitatifs. Avec cette TFC, on aiguise le sens de la collection. 750 exemplaires vont être produits, à 22 500 euros chacun ; une soixantaine devrait débarquer en France.Chaque TFC sera fourni avec un certificat numéroté signé par Nick Bloor (le boss de Triumph), une housse et un bouquin personnalisé sur la préparation de la moto.
M.B - Photos constructeur
Tout est parfait sur cette bécane.
Pour chipoter, elle est tout de même vite fatigante.
Et le prix.. la concurrence fait elle mieux moins cher ? Note : 5/5 Répondre à Luc
Seul problème de cette égérie. Je n'oserais jamais la laisser à l'extérieur en dehors de ma vue. Note : 5/5 Répondre à Marco
bravo pour les heureux élus qui seront acquéreurs de cette superbe machine.
pourvu qu\'elle ne souffre pas des problèmes d\'électroniques ou de faisceau comme certaines de ces prédécesseures dans la même catégorie, cela gâcherait la fête. Note : 5/5 Répondre à bob