Fiche moto DucatiDIAVEL 1200 2016 Lifting de minuit
Le Diavel n'est pas qu'un succès pour Ducati. C'est aussi l'une des plus spectaculaires machines que la marque ait créé. Un peu roadster, beaucoup power-cruiser, surprenant d'agilité et redoutable de charisme, il a convaincu le marché et plu à nombre d'anonymes comme de célébrités. Lui en faut-il plus pour continuer sa carrière ? A peine. La version 2015, que nous dénommerons phase II, est arrivée au printemps 2014 avec son lot d'évolutions.
Signe d'un bouleversement ? Ce Diavel a été présenté au salon de l'automobile de Genève. Une hérésie pour les fans ; un choix tactique pour Audi, le propriétaire de Ducati. Mais laissons la politique dans ses errements. Revenons au Diavel II et dissipons la peur des victimes de la mode. Le nouveau flanque t'il un coup de vieux à l'ancien ? Absolument pas. Quelques touches de style, un aspect plus cossu, une pointe d'agressivité dans les échappements. Le Diavel reste le Diavel ! Seuls les connaisseurs percuteront sur les changements.
C'est surtout un niveau du phare que l'expression s'est affirmée. Full LED, le bloc optique forme désormais un demi-anneau de lumière lorsqu'il est allumé. Plus expressif, le phare est surligné d'un capotage finement redessiné en aluminium brossé. Près de l'autre extrémité, le double-gun est remplacé par une paire d'échappements biseautés. Nous avons cité les modifications les plus visibles ; restons un peu pour voir jusqu'où les stylistes ont fignolé la plastique. Les entrées d'air en alu noir sont agrandies, la forme des écopes de radiateur simplifié, les rampes lumineuses plus intégrées dans les dites écopes, et un nouveau déflecteur s'incruste devant le poste de pilotage...
...Un endroit assez particulier où le pilote peut apprécier les deux tableaux de bord (LCD + TFT), un large guidon en alu à section variable - rehaussé sur le phase II, une selle plus plate et mieux rembourrée, et une route qui peut sembler intimider par le muscle trépidant du Diavel. Cette moto a tellement de personnalité qu'on en oublierait presque l'origine de son moteur. Le twin Superbike de feu la 1198. Dégonflé à 162 chevaux (quand même), ce Testastretta II est bonifié en 2015 par une petite cure de technique. En remaniant les conduits d'admission et d'échappement et en réintroduisant le double allumage (Dual Sark), les motoristes n'ont pas cherché à augmenter la puissance mais à renforcer la courbe de couple dès les bas-régimes. La puissance demeure donc à 162 canassons pendant que le couple gagne une pincée de mkg avec un pic à 130,5 Nm (128 auparavant). Bologne en profite pour espacer la périodicité des grosses révisions, qui s'effectueront désormais tous les 30 000 kms.
Partie-cycle inchangée pour le Diavel II, mais avait-il besoin de quelques améliorations ?!? Pas vraiment. Peu de reproches peuvent lui être faits. Le cadre treillis tubulaire en acier sait tenir son affaire, le gros pneu arrière de 240 en jette un max et surprend par son agilité, et l'équipement tant mécanique qu'électronique n'à guère besoin d'évoluer pour l'instant. Le 1200 Diavel revendique toujours une fourche inversée Marzocchi de 50 mm et un mono-amortisseur Sachs totalement réglables, des galettes de 320 mm avec étriers radiaux Brembo monobloc à l'avant et une piste de 265 mm à l'arrière, l'ABS combiné, le démarrage sans clé (enfin presque, faut qu'elle soit dans la poche), le contrôle de traction à 8 niveaux, 3 modes de conduite *, et un poids très raisonnable de 210 kg à sec – 239 tous pleins faits.
Le Diavel II est loin de faire table rase du passé. Il conserve tout ce qui fait son identité, son coté déraisonnable et fascinant, sa motorisation burnée au baril de poudre. L'évolution est sensible, suffisamment pour lui donner un aplomb (un peu) plus marqué. La version Carbon bénéficie de mêmes évolutions avec un gain de poids et les caractéristiques intrinsèques à cette version : pièces en carbone, jantes forgées, surpiqures sur la selle pour le coloris rouge, et des coloris plus toniques.
Ces deux figures charismatiques de Ducati doivent se méfier d'un redoutable adversaire, du même sang et encore plus vindicatif : la XDiavel.
M.B - Photos constructeur
* Sport
Avec 162cv, le mode Sport offre au pilote du Diavel une conduite procurant de l'adrénaline et permet d'obtenir une ouverture totale de la poignée des gaz pour un maximum d'accélération. Assurant une disponibilité totale du Testastretta 11° DS, le mode Sport réduit l'intervention du DTC au niveau 1 pour les pilotes qui préfèrent des performances un peu plus proches des limites d'adhérence.
Touring
Le mode Touring est aussi programmé pour développer 162cv, avec cependant une puissance délivrée plus souplement et de manière plus progressive. L'adhérence du train arrière est améliorée par l'augmentation du niveau d'intervention du DTC à 3, spécialement réglé pour une conduite agréable et reposante, idéale pour les longs trajets et assurant un maximum de confort pour le pilote comme pour le passager.
Urbain
Puisque conduire dans les rues requiert plus d'attention aux éléments environnants qu'aux performances de l'accélérateur, le mode "Urbain" transforme instantanément le Diavel pour lui apporter maniabilité et facilité de conduite. La puissance du moteur est réduite à 100cv et le DTC est augmenté au niveau 5 pour une plus importante intervention du système lors des conditions de circulation les plus exigeantes.
Elle est dans mon garage, quel pieds, le bonheur! Note : 5/5 Répondre à Tallestman
idem, elle m\'a eu aussi, commande passée ce jour ! Note : 5/5 Participer à la conversation
merci Note : 5/5 Répondre à will