Fiche moto HondaMonkey 125 2022 Mon pote !!!
Le petit «singe» de Honda n’a pas usurpé son appellation. Un vrai petit diablotin, agile, marrant, se faufilant partout, haut comme trois pommes et flanqué d’une bonne humeur permanente. Le genre de bécane qu’on a envie de ranger dans le sac à dos pour s’en servir n’importe où à l’improviste.
Tiens, justement, en 1970 soit 10 ans après sa création, le Monkey fut équipé d’une fourche démontable pour le ranger dans le coffre de la bagnole.
40 ans plus tard, il n’a rien perdu de sa «fun touch». Par contre, il en avait marre de son moteur. C’est donc tout naturellement qu’il va taquiner son pote le 125 Grom pour lui emprunter son moulin plus moderne. Il y gagne plus qu’il ne pensait.
Son bloc moteur montre des cotes plus «longue course» qu’auparavant. Ce qui se traduit en général par un meilleur couple. Ce ne sera pas flagrant vu la faible différence de puissance mais l’effort permet de valider le passage Euro5. OK, le 125 Monkey n’est pas très puissant avec ses 9,4 chevaux et ses 11 Nm. Sauf que ce n’est pas le plus important pour une meule reniflant les planches de surf et les allées des paddocks.
L’arrivée de cette mécanique permet au Monkey de gagner un 5ème rapport. Cela va soulager un peu le piston lorsque l’on s’aventurera sur du roulant. Pour mémoire, il n’avait que 3 vitesses à ses débuts. La quatrième est arrivée après le passage dans le nouveau siècle.
Honda est réputé pour son sérieux. Alors que le Monkey est l’engin délire par excellence. Regardez-moi ça: les roues ne font que 12 pouces, ça pèse tout juste 104 kilos (3 de moins qu’avant), y a du chrome de partout, on pourrait presque le passer sous une table, la selle est épaisse comme un panettone et fait presque deux fois la taille du réservoir. Combien de benzine peut-on mettre dedans? 5,6 litres, pas plus. Tout juste le tiers de la contenance embarquée sur l’essentiel des motos. Mais comme le moulin prétend ne consommer qu’un litre et demi pour 100 km, la soif ne va pas arriver avant 300 bornes.
Le Monkey 125 conserve l’essentiel de son châssis (cadre monopoutre en acier, fourche inversée, frein à disques de 220 mm et 190 mm, empattement mini de 1145 mm soit 10 de moins qu’avant) avec en bonus de nouveaux amortisseurs progressifs et une petite élévation de la garde au sol (175 mm contre 160 mm). Coté électronique, ça se dénombre avec une instrumentation digitale, l’injection PGM-FI, un éclairage à LEDs, un ABS supervisé par une centrale inertielle IMU - avec contrôle du délestage de la roue arrière - et une fonction de clignotements des feux activée par la clé de contact; pratique pour retrouver la meule dans un parking.
Le Monkey véhicule de la joie, tout en étant estampillé avec des couleurs de l'été. De là à dire que c’est son environnement naturel… il n'y a qu'un tour de roue.
M.B - Photos constructeur