Fiche moto Indian1811 Springfield 2021 Croisière d'été
Depuis son retour, Indian ne se contente pas de proposer du cruiser haut de gamme. Il veut aussi bousculer, pousser dans ses retranchements son rival de toujours, Harley-Davidson. Et ça marche. L'un comme l'autre dégaine rapidement des évolutions pour marquer son territoire.
A Milwaukee, le vent a sérieusement souffler avec la naissance du moteur Muilwaukee Eight. Indian pourrait jouer la surenchère, comme elle le fait avec la majorité de ses modèles qui se sont accaparés la version 116 ci - 1890 cm3 du gros twin à air. Mais pas la Springfield (modèle) ; elle conserve le bloc avec lequel elle est né - qui a toutefois évolué depuis lors.
A Springfield (ville), on a préféré rétorquer avec une hausse de la puissance du Thunderstroke en 2018 ; et avec l'apparition de modes de conduite en 2019. La force est là, l'électronique vous la rend maléable :
- Le mode 'Tour' offre une accélération progressive pour une douceur de conduite optimale.
- Le mode 'Standard' se caractérise par une commande des gaz encore réactive et une puissance délivrée de manière équilibrée et progressive.
- Enfin, le mode 'Sport' offre une réponse instantanée de l'accélérateur et une distribution de la puissance plus agressive pour des accélérations encore plus prononcées.
Ce n'est pas tout. On trouve dans la gestion moteur un mode de désactivation du cylindre arrière. A l'arrêt, le twin peut devenir mono pour limiter les émanations de chaleur. Une fonction qui s'interrompt avec douceur quand on relance la machine. Et quelle machine...
Indian complète son offre bagger avec un engin plein de charisme. Tout bon constructeur de motos américaines (ou apparentées) se doit d'en présenter un voire plusieurs dans sa gamme. Voici le rôle dévolu à la Springfield. Elle laisse le coté classique à la Chief Vintage avec ses valises en cuir. Pour elle, le jeu se fera sur deux tableaux, car la machine sait se transformer au gré des humeurs. La goûterez vous façon Cruising ou Touring ?
Elle passe de l'un à l'autre. Une double identité qui permet de rouler full décontracté lors de virées dominicales ou d'établir un plan de route pour un roulage kilométré à 4 chiffres. De toute sa majesté, la Springfield est prête aussi bien à des highways qu'elle se prête à se dévêtir. Le pare-brise est d'envergure, prédisant une belle protection. Une envie d'air frais avant de partir ou de style plus custom ? Il peut être retiré en moins d'une minute sans outils. Constat similaires pour les valises rigides, qui peuvent se démonter sans tournevis ni clé de 12 et sans laisser apparaitre de système d'arrimage disgracieux. C'est propre, pratique, et de qualité. Tout en étant technologique. Les soutes sont verrouillables à distance, par télécommande ou depuis le tableau de bord.
Dépouillable, la 1811 Springfield ne serait-elle qu'une Indian Chief découvrable ? Assurément non. La marque est allée un peu plus loin dans la démarche. Ce gros caboteur profite d'une boucle arrière renforcée pour l'armement supplémentaire en bagage ainsi qu'un coffre optionnel (jusqu'à 242 kilos d'emport en tout). Si le cadre mixte acier/aluminium est commun aux autres modèles de la gamme, son train avant devrait gagner en vivacité car la chasse et l'angle de chasse ont été resserrés. Une notion relative, en partie conditionnée par le poids assez copieux de l'engin. 388 kilos tous pleins faits, une demi-douzaine de frigos sous le guidon, cela demande une certaine équanimité dans la conduite.
Son nom appelle l'histoire. Springfield, c'est la ville où est née la marque. Les longs étés du Massachusetts sont présents jusque dans les ailettes du gros twin. Comme tous les énormes modèles de la gamme, ce bagger embarque le Thunderstroke 111. Profond, serein, musclé dans le gras de l'acier américain, ce bloc est aussi sublime à regarder que goûtu à conduire. Une bonne grosse mécanique pleine de couple et de caractère, comme seuls en font les ricains, avec des relents et des hoquets de V8. On le donne pour un peu plus de 80 chevaux. La Springfield voit cependant d'un oeil quelque peu envieux sa soeur Dark Horse, celle-ci profitant du nouveau bloc 116. Une importance une fois les gamelles en mouvement ? Aucune. C'est d'avantage l'effort des 15.3 Mkg à seulement 2100 tr/mn qui interpelle. Du souffle pour émotionner les bras, les sens, le dos. Pour la sérénité de ce dernier, la Springfield est dotée comme les autres Chief d'un amortisseur pneumatique. La selle ne culmine qu'à 660 mm du sol.
Rouler loin, les 20.8 litres du réservoir le permettent. Question équipement, l'Indian présente en série l'ABS, le régulateur de vitesse, des crash-bars avant et arrière, le système de surveillance de la pression des pneus, le démarrage sans clé, des commandes manuelles chromées, une double selle en cuir cloutée, un niveau de finition remarquable et un ticket d'entrée assez 'select'. Pour les accessoires, l'offre ne manque pas, avec 180 références destinées à la Springfield.
En proposant un démontage simple et rapide de ses équipements Touring, la Springfield vient directement bousculer l'ex Harley Switchback et la Sport Glide ; dans un registre plus premium, plus luxueux. Bien plus cher aussi. De quoi offrir la modularité du moyen Tourer Davidson avec la prestance d'une Road King. Et un prestige d'un autre calibre. Indian s'est recréée une identité très guindée à la limite de l'élitisme. La Springfield s'affirme ainsi comme un bagger de haute lignée.
M.B - Photos constructeur
Qui tousse.A mon humble avis le responsable est le regime moteur à.750/800 tour qui est trop bas. Note : 4/5 Répondre à Caprice
tout y est !!! Note : 5/5 Répondre à alain
du plaisir a la conduite
bref que du bonheur Note : 5/5 Répondre à Duffy
Note : 5/5 Répondre à VONVON