Fiche moto Mash125 Seventy 2013 Mash, et ça repart
Cela commence par un nom paraissant échappé d'un hit des beatles. Mash Seventy. Cette petite 125 n'a pas qu'une jolie petite bouille. Elle a aussi un dans son cv un sérieux succès dans son secteur. En peu d'années, elle est venue mettre à mal les stars du marché que sont les CBF, Duke et YBR. A la base, une moto chinoise, construite par Qingqi mais selon un cahier des charges bien français. Une garantie ? Pas forcément. Mais l'iPhone est bien fabriquée en Chine, non ?!?
Oublions cette parenthèse pour s'intéresser à cette petite moto française, au sang sino-manufacturé et aux faux-airs de nostalgie américaine. Une 125 basique est prisée pour son utilité ; avec Mash, elle a envie d'être désirable.
Sous ses dessous, la machine est d'une conception très simple. Les sucreries de la technologie semblent s'être bloqué depuis longtemps. Dans le cadre berceau en acier est installé un gentil petit mono de 124 cm3. Refroidissement par air, simple ACT, 2 soupapes, un carbu, et un peu plus de 11 chevaux pour sepromener - 11.6 ch à 8750 tr/mn. Pas de quoi faire des performances de fou ; l'engin se contentera d'orbiter autour des 100 km/h.
Mais la force de frappe de cette 125 Seventy, c'est sa gueule qui fait mouche. Un coté vintage et séducteur, c'est de mode et ça conserve de tout temps son charme. Avec le coloris orange surmonté d'une déco à damier, la Mash présente un coté tracker super sympa. La selle faussement monoplace, le pot saucisson et les jantes à rayons sont là pour parfaire le look. Avec ça, l'envie de musarder dans les collines est immédiate. Et pour se la jouer english-boy, difficile voire impossible de trouver mieux pour son tarif. A moins de 2000 euros, la Mash Seventy est imbattable rapport style/tarif/vintage.
Elle parait sommaire et pourtant, elle cache bien des surprises. Un seul compteur est présent, avec son aiguille, la vitesse, les trips... et un indicateur de rapport engagé. Le moteur est issu d'une technologie Suzuki datant des calendes grecques, en l'occurrence celui de la GN 125. Mais il consomme peu et s'offre le luxe d'un démarreur électrique et d'un kick. Le freinage aura des prétentions correctes avec son unique disque de220 mm et son tambour arrière, sans chercher du spectaculaire. Concernant la partie-cycle et ses éléments de suspension, on est dans le basique, suffisant pour vous conduire tous les jours. Une fourche pas très grosse et 2 amortisseurs latéraux, version low cost. Ne cherchez pas du gros rythme, elle n'est pas faite pour ça.
Toute petite, toute mutine, la bécane ne dépasse pas les 100 kilos à sec. Avec son assise à 780 mm, ses pneus fins (90 à l'avant - 120 à l'arrière) et son gabarit de guêpe, la 125 Seventy ne craint pas de virevolter entre les rues.
Depuis son introduction, la Mash 125 Seventy ne fait que gagner du terrain. Elle traine cependant quelques casseroles, comme des signalements de rouille sur les premiers millésimes, de calage et de vibrations moteur, et quelques pièces desserrées. On pourra les qualifier de défauts de jeunesse. Une nouvelle marque n'est jamais irréprochable dès le début. A confirmer dans le temps.
Pas de jauge à essence, un starter sur le carbu, un robinet d'essence, quel dépaysement. Le genre de petites obligations que l'on pourra soit pester, soit mettre au crédit des allèches d'autrefois. Les motos modernes ne nous permettent plus de goûter à la joie de passer la réserve avec une main gelée quand on est lancé sur l'autoroute. Ceci n'a aucune espèce d'importance pour un quotidien bucolique ou des virées de campagne. Une petite starlette en devenir, et un vent frais dans la catégorie.
M.B - Photos constructeur