L'envol d'un aigle
Fruit de l'élan de passion d'une poignée d'ingénieurs Guzzi, la V 11 a élégamment réussi son entrée sur le marché. Héritière du charme d'une époque glorieuse à la marque italienne, cette moto est tout simplement belle. Envoûtante avec ses formes généreuses et son moteur monumental, cette fille spirituelle de l'ancienne V 7 S charme autant qu'elle en impose. Incontournable de la firme de Mandello, le twin aux culasses transversales participe autant à l'esthétique qu'à la vie de cette bécane. Ce moulin n'est pas nouveau. Provenant de la Calif, on l'a retravaillé pour le faire monter en puissance. Résultat : presque 90 chevaux à 8000 trs mais un manque de gniak dans la zone des 4000. Il se montre coupleux et souple, reprenant bas dans les tours, mais l'essentiel est de bien sentir les coups de pistons et ce fameux balancement lorsqu'on met un coup de gaz. Du mieux pour la boite, mais qui exige toujours de l'attention pour bien passer un rapport. Menée avec entrain, la V 11 montre son visage de roadster à l'ancienne... et ses grimaces quand on arsouille. Il faut sortir ses muscles pour qu'elle obéisse. On peut toutefois compter sur une grande stabilité un fois calée sur sa trajectoire. Souffrant d'un manque de rigidité, le châssis, comme les suspensions, souffrent sur routes abîmées ou à haute vitesse. Fait ch...! Alors, laissez tomber ce rythme qui sonnerait mieux avec une GSX-R. La Guzzi est faite pour enrouler, s'extraire des virages par la grosse poussée du tw
C'est sûr, Guzzi nous propose là une super machine doté d'un fort tempérament. Magnifique, caractérielle, bien finie, la V 11 fait tourner la tête. L'usine italienne a hélas oublié d'etre tendre avec le tarif. Mais, cela a t'il vraiment une importance pour une dame aussi superbe ?!?
M.B - photos constructeur
Sublime