La revanche d'un fauve
Un épisode des plus intéressants pour le Triumph 1050 Tiger Sport. Trail sportif depuis que le 1200 Explorer a pris les rênes de l'aventure-GT, cet engin avait un peu "le cul entre deux chaises" jusqu'à l'avènement récent des crossovers. Hier, il était trop sport pour un trail, et trop trail pour être sportif... Aujourd'hui, il peut claironner et même fanfaronner entre les trublions du segment, se calant pile-poile entre la Yamaha Tracer et la BMW S 1000 XR. Un bienfaiteur upgrade en 2016 lui a apporté du répondant, de la plus-value marquée, et du full power.
Certes, le concept du full, cela ne concerne que la France ; mais le Tiger Sport fait partie de cette première génération de machines à pouvoir se défouler librement sur les routes. Euro4 est passé par là, ce qui a conduit le tigre anglais à profiter de moult évolutions ; en provenance directe de la nouvelle Speed Triple. Et son 3 cylindres enchanteur qui fait une grande partie de la personnalité de Triumph. Revu en profondeur pour le roadster, ce bloc sera certainement quelque peu assagi pour répondre à la philosophie du Tiger mais certainement pas ennuyeux. Avec 126 chevaux dans les bielles et pas loin de 11 mkg, l'ennui n'aura aucune place dans le comportement du bouilleur d'Hinckley.
Le ? Pardon, LES comportements moteur. Cette refonte s'accompagne d'une généreuse greffe d'électronique. Outre le Ride-by-Wire, la 1050 Tiger Sport propose à présent 3 cartographies d'injection. Votre caractère est changeant, joueur ? Celui du trail Triumph aussi. Il évolue sous la coupe des modes de conduite Rain, Road ou Sport. Chacun intervient à sa façon sur la réaction du moteur ainsi que sur le contrôle de motricité. Ce garde-fou fait son apparition sur le trail sportif et tend à se démocratiser sur l'ensemble de la gamme. Et de l'ensemble du secteur moto en général.
Toujours dans le domaine de la prévenance, un embrayage à glissement limité est installé. Les adeptes de conduite musclée apprécieront, les rouleurs s'intéresseront à d'autres friandises.
Le 1050 Tiger pense Sport, et pour une conduite appréciable tant qu'appréciée. Il enrichit sa dotation avec un régulateur de vitesse, des protèges-mains, une bulle réglable de série et... Les poignées chauffantes étaient annoncées dans la garniture mais Triumph les a finalement laissé en option. Revenons sur la bulle, nettement travaillée dans ses formes, qui voit sa protection renforcée par deux appendices latéraux et transparents. Le tarif s'alourdit, de par ces équipements et l'électronique renforcée.
Le châssis n'a subit aucun changement. Le Tiger Sport se débrouille très bien avec son cadre périmétrique en alu, sa fourche inversée, ses étriers radiaux Nissin à 4 pistons, ses grandes galettes de 320 mm et son superbe monobras. Précisons enfin que la selle a été modifiée pour un peu plus de confort, que les rétros sont revus, et que la finition se veut plus qualitative avec un soin particulier apporté à diverses pièces et aux robes de journée.
M.B - (photos constructeur)
détachées
Modèle 2016
Le moteur est bon mais...
Un Tiger Sport pour reprendre la moto ?
Triumph mere indigne
Poignées chauffantes ?
Une pure merveille !