Les joues d'une cerise
L’accès à la collection «Chrome» commence avec la 900 Speed Twin (anciennement appelée Street Twin). Parmi les 10 modèles que compte cette série millésimée, la plus modeste des néo-classic est aussi celle qui s’empourpre le plus. Le rouge ne pointe pas aux joues mais au réservoir.
On ne résume pas une moto à son bidon dorsal; mais on peut le faire pour le dixtuor de Triumph. Car ici, tout se joue sur cet élément. Malgré le patronyme, cette machine n’a droit qu’à quelques décimètres carrés de chrome - Pour simuler des grip-genoux. Tout autour, c’est terrain conquis pour la peinture Red Hopper.
Dennis n’y est pour rien. Avec cette déco, la 900 gagne de l’attrait. Une vraie midinette face aux coloris sans saveur de la Speed Twin standard. Le job du peintre n’est pas aussi flagrant que sur des modèles «Chrome» plus huppée mais il aura quand même passé quelques heures avec le pinceau et la polisseuse; tout à la main.
Détail caustique: la modeste Speed Twin fait partie de cette collection éphémère (2023 seulement) et classieuse… pendant que la grosse 1200 doit se passer de cette expression. Déjà qu’elle n’avait pas été convié à la série «Gold Line». Ça va râler à table.
Mais une fois l’apparat mis de côté, la Speed Twin 900 Chrome ne peut regarder de haut sa frangine standard. Elles sont identiques, jusqu’au bout des boulons. Pas d’accessoires en cadeau (mais spécifiques en option) ni de secret caché après le pinceau.
C’est avec la bonne humeur de son twin parallèle de 65 chevaux que la machine promènera sa frimousse. Son allure de Bonneville rajeunie s’accompagne de solutions modernes telles que des Modes de conduite (Rain ou Road), un antipatinage, l’ABS, un port USB sous la selle, un embrayage assisté; et d’une popularité enviée au sein de la marque.
Pour en profiter, deux conditions; ne pas attendre 2024 pour la commander, et fournir une petite rallonge de 350 balles.
M.B - photos constructeur