Les âges du printemps
Avec ses XSR, Yamaha avait introduit deux nouvelles idées dans sa gamme. D’abord la famille des «Faster Sons», son label nostalgico-autenthique pour les modèles néo-rétro. Ensuite l’aperçu d’une passerelle vers la préparation, avec comme exemples les extravagants Yard Built.
Car contrairement à Kawasaki et sa Z900 RS, Triumph et sa Bonneville ou Suzuki avec la Katana, Yam n’a pas voulu d’un «revival», laissant le passé n’avoir qu’une infusion d’influence. A Iwata, on a préféré une inspiration plutôt qu’une réinterprétation. En est sorti la XSR 700, pour les amateurs en milieu de gamme, et la XSR 900, pour les plus confirmés.
Mais en petite cylindrée, on avait quoi pour vivre le «Faster Son»? Rien, jusqu’à l’arrivée de cette XSR 125.
Elle travaille son apparition cette mini-XSR. Avec ses phares bien ronds (à LEDs), son réservoir aux lignes simplifiés, ses plaques sous la selle et ses petits inserts perforés en aluminium, le transfert d’attributs depuis la 900 est flagrant pour être flatteur. La petite a même récupéré les boitiers à l’implantation très discutable sur les côtés du cadre. Elle appuie un peu plus sur le coté vintage avec une selle à boudins «Tuck & Roll», des coloris acidulés ou sombre, et des pneus à gros pavés lui donnant un petit coté «sentier de ville et plage urbaine». Tout le contraire d’une MT-125, bien plus loubarde et tranchante. Difficile de faire un lien de parenté – pourtant, la XSR est essentiellement basée sur la MT, comme les grandes.
Pour la créer, Yamaha a donc posé un habillage spécifique sur la plus juvénile des Masters of Torque. La moto est ainsi constituée du même cadre périmétrique en acier, ainsi que du même ensemble châssis, bras oscillant, roues et moteur.
Avec quelques petites différences moins évidentes que le design. Une fourche inversée pour chaque modèle mais celle de la XSR est moins épaisse (37 mm au lieu de 41 mm). Le guidon est plus haut pour une position de conduite plus détendue, le pneu avant plus large (+ 10 mm), le disque de frein avant plus petit (267 mm au lieu de 292 mm) et l’engin fait 2 kilos de moins. Du coup, qu’est-ce qu’on a comme moteur pour pousser ses 140 kilos?
La grosse XSR a 3 cylindres; la moyenne en a deux; la 125 se pourvoit d’un monocylindre. Une certaine hiérarchie mécanique s’est mise naturellement en place, de concert avec le niveau de cubage et de performances. Le moteur n’a pas l’âge des XS dont les Faster Sons font écho, puisqu’en provenance directe des MT-125 et YZF-R 125. Il est doté de 4 soupapes, de l’injection, du refroidissement liquide, envoie ses 15 chevaux à 10000 tr/mn et se distingue des moulins de la concurrence par sa distribution variable VVA. Elle optimise la position des soupapes en fonction du régime pour favoriser le couple. De par sa cylindrée, y a juste un peu plus d’1 mkg. Mais il est mieux réparti avec le VVA.
Du charme temporel, de l’aplomb, pour une pose bien différente de celle des motos mangas. La Yamaha XSR 125 dispose également pour se faire remarquer de supports en alu pour le garde-boue avant, d’un badge chromé à son nom dans le phare et d’un compteur tout rond avec un affichage digital. D’apparence minimaliste mais couvrant l’essentiel. On a en permanence sous les yeux le régime, la vitesse, le rapport engagé, le niveau de carburant et la conso moyenne.
Voila une sérieuse concurrente pour la Honda CB 125 R. D’autant que la gamme des 1/8ème de litre de Yam couvre 3 coups de cœur: le sport - le vindicatif urbain - le vintage-style. Ce clin d’œil à l’histoire de Yamaha lorgne directement sur la ville et sa pop-culture sauce classique.
M.B - Photos constructeur
Mon coup de coeur
Perfection
125 bien sympa
Le top du vintage en jaune
Couleurs : la cata
La rouge
Grand-Est
Arf les couleurs
Faute de gout
Couleurs