Fiche moto Harley-Davidson1870 Softail Breakout FXBRS 2021 Grondement sur Sunset Beach
Dans cette version 114 ci, le Breakout acquiert de respectables titres de noblesse. Plus généreusement motorisé avec une cylindrée de 1868 cm3, le Breakout gagne en accélération et en reprise et peut se targuer d'être le plus ventru de sa lignée. Avec 15.8 mkg, Il est plus coupleux que sa toute première version pourtant apparue en CVO, pourvue à l'époque du musclé Scream'in Eagle de 1803 cm3 ; mais un peu moins puissant en Kw. Par rapport au 107 (qui n'est plus disponible), ce bloc sort 1 mkg supplémentaire. Une force à apprécier dans le grondement des 8 soupapes.
Le Breakout est une expression moderne du hard-rock, des bracelets de force, du métal qui grogne et des chevilles musclées. Viril tant que longiligne, puissant dans le style, il s'est immédiatement attiré une forte sympathie. Pour cette génération avec le Milwaukee Eight, Harley ne s'est pas contenté de caser le nouveau Big Twin et basta. Car ce "Gasser" aime le cosmétique, les clins d'œil devant les boites de nuit et les coups de mâchoires dans les costards du jour. En évoluant, le Breakout troque son phare pour un modèle Daymaker à LEDs, revet de noir ses rétros et ses tés de fourche, angle ses supports de garde-boue arrière, dédouble les bâtons de ses jantes... et greffe un affichage numérique en lieu et place d'un traditionnel compteur à aiguille. Choc assuré.
Le réservoir a été remodelé, gagnant en acabit et se délestant de quelques litres au passage. A présent, les échappements ne se suivent plus mais se superposent. Ainsi apprêté, le Breakout 2 affirme un nouveau visage, suggérant en toute discrétion bien plus qu'on ne voie. Et c'est le châssis qui en profite.
La MoCo offre au cadre Softail une sacrée cure de jouvence, sans doute la plus important depuis la création de cette famille de machine. Toujours cet aspect Hardtail avec une totale refonte de la structure. Moitié moins de pièces pour le construire, 22% de soudures en moins, et 65% de rigidité supplémentaire. Une fois tous les périphériques posés dessus, l'amélioration globale de la rigidité est de 34%. Voila qui devrait sensiblement limiter les humeurs souples du châssis en conditions sérieuses. Sans compter le bénéfice du poids, qui atteint 5,89 kilos sur ce châssis. Harley n'est pas peu fier d'annoncer que ce custom a perdu pas moins de 17 kilos. Sacré boulot !
Un cadre remanié, c'est bien. Des suspates adéquates, c'est encore mieux. Le Breakout emprunte la fourche à valve double effet apparue sur les modèles Touring en 2017. Offrant un amortissement amélioré et plus réactif, elle se voit secondée d'un angle de chasse et d'une course revues pour plus de maniabilité. Enfin, un nouveau mono-amortisseur concrétise une suspension arrière totalement repensée et améliorant tout la dynamique de la moto. On apprécie la présence d'une molette bien accessible pour le réglage de la précharge.
Le point d'orgue de cette évolution met en valeur le twin de 93 ch. Inauguré sur les gros tourer, il vient s'exercer maintenant sur les Softail. Arborant le meilleur de Harley, avec de la cylindrée à foison, 4 soupapes par cylindre, un couple achoppant de presque 16 mkg et des vibrations réduites, ce bloc annonce de l'enchantement tant que des séances de frime sur les boulevards branchés.
Le Breakout se forge des galons sur son identité. Mieux suspendu, plus rigoureux, mieux motorisé, plus vindicatif, l'engin exerce encore plus un certain magnétisme. Un pas marqué dans le XXIème siècle, avec le gout de la grande période du XXème.
M.B - photos constructeur