Fiche moto HondaCBR 1000 RR Fireblade 2004 A L'ASSAUT !
Voici celle qui bascule la lignée des grosses CBR dans une nouvelle dimension. Il n'y avait qu'un pas à franchir pour atteindre la catégorie des 1000. Ainsi fait, la nouvelle Fireblade devient clairement le fer de lance de Honda, la machine qui se battra à armes égales dans l'unique but de reprendre sa place de leader des Hypersports. Et quelles armes... La désormais classique et incontournable fourche inversée avec étriers de frein à fixation radiale, une ligne inspirée de la RCV 211 de MotoGP (comme la petite soeur 600), bras oscillant extra long (pour un max de motricité) et maousse renforcé, pot sous la selle et système d'admission d'air forcée. Les nouvelles jantes semblent encore plus légères. Vu l'emplacement des repose-pieds, on imagine que la position du pilote se radicalise encore et que le passager n'est pas du tout, mais alors pas du tout le bienvenu. Honda fait bénéficier la Fireblade de transfert technologique issu de la RCV, tels la suspension arrière fixé sur le bras oscillant, la forme du cadre et sa rigidité, et jusque dans le moulin. Il gagne 44 cm3, afin d'offrir à la machine le standard pour 2004 : 1kg/ch... Elle y réussit presque car Honda annonce officiellement 172 ch pour 178 kg. 21 ch de gagné par rapport à la 954. Contrairement à toutes les copines, la CBR a pris du poids ; et pas
qu'un peu : 10 kgs ! Alors que la RR 2002 était la plus légère des grosses hypersports, voila que la nouvelle devient la plus lourde de la catégorie. Préjudiciable ? Pas sûr. La 600 RR ne joue pas non plus les ultra légères mais se révèle comme l'une des plus efficaces Supersports. Comme la 600, le bouilleur est alimenté par un jeu de doubles injecteurs. Le radiateur voit sa capacité de refroidissement augmenté ; la boîte de vitesses extractible à cassettes prouve que la machine est clairement orienté compétition. Attardons nous un instant sur le poste de pilotage : nouveau tableau de bord avec 2 fenêtres digitales (vont bientôt mettre le GPS ou quoi ?), compte-tours à aiguilles, et qui ressemble beaucoup à celui de la 600. Cadeau bonus du HRC, l'étrange boîtier entre le réservoir et le té de fourche n'est ni plus ni moins qu'un nouveau type d'amortisseur de direction. Hydraulique et géré par électronique, il prend en compte une foule de paramètres pour intervenir de façon optimum. A suivre...
La Fireblade était la digne représentante de l'hypersportive performante mais conviviale. Une philosophie dominatrice pour la route mais qui marquait le pas sur circuit. Avec la 1000 RR, fini les compromis. Elle va se battre contre les R1 et autres GSX-R, avec le même esprit "racing". Il n'y a qu'à voir le transfert technologique mené par le HRC. Prise de contact. On est installé plus sportivement sur la Blade, sans que ce soit trop éprouvant car il y a pas mal de place sur la moto pour bouger. Plus radicale, certes ; et pourtant, la nouvelle CBR est facile d'accès, légère, elle met facilement en confiance, comme la 954, et toutes celles d'avant.
L'agilité est en retrait par rapport à la 954 au profit d'une conduite plus progressive et d'une stabilité parfaite. Bien que la direction nécessite un peu plus de virilité, elle demeure impeccable. Vous pouvez mettre de l'angle, tenir la corde et remettre du gaz en toute confiance. Le moteur a beau avoir fait un bond au niveau puissance, il n'a pas le caractère méchant et impulsif du nouveau bloc de la Kawasaki ZX-10R. La poussée est bien là, forte, mais sans esbroufe de déglingué. Sans égaler le gros coeur de la GSX-R 1000, le bouilleur est plutôt bien rempli dans la moitié du compte-tours. Franchi le cap des 7 000 trs, il donne encore plus de muscle mais sans exploser véritablement. Cela donne un sentiment de conduite presque "facile" et, cerise sur le gâteau, qui se révèle payant au chrono. Honda n'a pas complètement oublié le "total-control" des ses modèles sportifs, même si le coté radical est aussi présent que chez la concurrence. Le freinage ne souffre d'aucune critique, et le fameux amortisseur de direction s'oublie totalement à basse vitesse tout en bossant de manière convaincante. . Il est clair à présent qu'une "super-fireblade" est née.
M.B
(texte de l'essai inspiré par l'article de P. Burgaleta
Moto-journal n° 1 597 - photos constructeur)
M.B - photos constructeur
mais la je dois dir chapeaux les artistes de chez honda !... je prend mon pied à chaque fois que je pose mes fesses et que je tourne la poignée sans même l essorer comme un sauvage.
bref j en suis amoureux... Note : 5/5 Répondre à ricou
Il faut encore la piloter.
http://mypage.bluewin.ch/a-z/racing53/ Note : 5/5 Répondre à RACING53