Fiche moto KawasakiZ 900 RS Café 2019 Clin d'oeil à Godier-Genoud ?
A présent que Kawasaki rejoint le train du néo-rétro, il ne le fait pas à moitié. Loin de calmer les esprits, la Z 900 RS rajoute deux louches de kérosène dans la locomotive. Une première tisane avec la version standard, une seconde plus expresso avec l'édition Café. Et c'est maintenant que Kawa titille l'autre corde sensible, celle de la compétition. Pas dans les perfs, mais dans l'esprit.
Quoique... Avec ses 111 chevaux, la Z 900 RS possède de quoi tenir un rythme des plus engagés. Avec cette Café, tendance racer, le pilote pourra se prendre au jeu. Et cela commence bien avant que la clé ne libère le contacteur. Dans son coloris vert zébré d'une vague blanche, la machine nous catapulte dans la glorieuse période des années 70, où les Kawa menaient la vie dure à la concurrence. Mieux : avec sa tête de fourche rondouillarde à l'ancienne, le souvenir bascule – N'apercevez-vous pas le nimbe d'une Z2R flottant autour de la Z 900 RS Café ?
La mode du rétro a vu nombres de créations fleurir dans tous les sens, avec des expressions du visuel redoutables, allant souvent de pair avec un inconfort notoire. Kawa voit les choses autrement pour son simili café-racer. La position de conduite évolue par rapport à la 900 RS, avec un guidon bas qui vous ramène le buste vers l'avant. Mais sans excès – juste de quoi avoir l'attitude sport sans l'incommodité. Les puristes pesteront, les dos apprécieront.
La Z 900 RS Café provoque donc le premier tilt avec son coloris interpellant et son nez de vieille sportive. Quelques détails viendront ensuite cautionner l'impression. Rien de mieux qu'une selle vintage avec dosseret intégré pour continuer l'illusion. Et en dessert, une finition brossée pour le silencieux et du noir pour le guidon.
Dans ce segment teinté de nostalgie, l'une des prérogatives est l'adoption de jantes à rayons. La Z 900 RS Café en fait l'impasse, tout comme la version standard. Il faudra se consoler avec le même pansement : la forme des bâtons censés imiter les rayons. Moyennement convaincant...
Plus stylée, la Café demeure techniquement identique à la Z 900 RS, avec un cadre treillis, un 4 cylindres lointainement extrapolé de la ZX-9R secondé d'un contrôle de traction, une fourche inversée de 41 mm équipée d'étriers de frein radiaux, une instrumentation avec double compteurs à aiguilles emprisonnant une fenêtre digitale, et surtout cette silhouette en hommage à la 900 Z1.
Un brin rétro-sportive, la Kawasaki Z 900 RS Café peut se consommer telle quelle ou devenir le point de départ d'une personnalisation. La marque japonaise revient avec lustre dans un segment que seule l'ex W 800 défendait. Hélas, le souffle du temps se monnaie cher. Sous le plafond des 12 500 euros, on reste moins cher qu'une BMW NineT Racer ou un Thruxton R mais ça pique quand même.
M.B - Photos constructeur
Pas d’électronique superflue, position de conduite derrière la bulle, performances maximales sans être indécentes, bruit envoûtant et addictif, du plaisir, du plaisir, du plaisir... Note : 5/5 Répondre à Fab610