Fiche moto KawasakiNinja 650 2020 Copine de semaines et de vacances
La plus polyvalente des Ninja fait peau neuve. Joueuse et accessible, inspiratrice de l'esprit des sportives de Kawasaki, la 650 se remet sur le devant de la scène avec une bouille modifiée et un tableau de bord de dernière génération. Laissant à la Z 650 le soin d'aller se fritter avec les petites teignes de la catégorie, elle compte rehausser son sex-appeal avec une série d'améliorations rafraichissantes.
Il serait trop simple de la qualifier de roadster caréné tant sa silhouette nous montre une simili sportive. Oscillant entre la Ninja 400 et la ZX-6R 636, son faciès prend à son tour la génétique identitaire de Kawa. Un mouvement qui a commencé avec la H2 / H2R pour se poursuivre jusqu'en haut de la 1000 Versys. Cette moto a des crocs, mais son but n'est pas de mordre la route. Elle vise davantage la séduction des citadins dans le vent, emmenés par leur temps, avide de frétillements entre les bâtiments tant que de fines arsouilles quand la semaine s'enfuit.
La tronche a beaucoup évolué, les flancs dans une autre mesure, tandis que le réservoir et la partie arrière sont restés de marbre. L'esthétique n'est pas la seule bénéficiaire des bons offices du constructeur. L'accent a été mis sur une amélioration de l'accueil à bord. Pour ce faire, la Ninja 650 reçoit une bulle plus droite (et plus basse) censée mieux protéger contre le vent. Le passager est le grand gagnant, quant à son séant, avec une nouvelle selle. Avec 5 mm de consistance en plus au milieu et 10 mm sur les cotés, les fessiers se sentiront un peu mieux considérés.
C'est du coté de l'instrumentation que Kawa sort une jolie carte de son jeu. Plus d'aiguilles ni de LCD mais un bel écran TFT de 10,9 cm (4,3 pouces – soit un peu plus petit que l'iPhone 6). Le pilote profite ainsi d'un affichage d'aspect high-tech, avec toutes les infos bien agencées, le rapport engagé et la vitesse bien en évidence, et un barregraphe pour indiquer le régime moteur. Hélas, pas de commande au guidon pour le piloter.
La Ninja se rattrape avec sa connectivité : cette dalle est enrichie d'une puce Bluetooth. On peut ainsi appairer son smartphone puis se servir de l'appli 'Rideology' pour récupérer toute sorte d'infos. Comme le trajet parcouru, les opérations de maintenance, certaines notifications, etc...
Cet écran pense aussi au confort visuel en permettant un choix entre un affichage 'négatif' ou 'positif'. De plus, il s'adapte à la lumière ambiante.
Les modifs coté partie-cycle sont moins abondantes. La Ninja 650 conserve son châssis de section tubulaire en acier, avec une fourche classique de 41 mm, un monoamortisseur réglable en précharge et un freinage suffisant. Deux disques pétales de 300 mm à l'avant avec des étriers double pistons et un disque de 220 mm, pétale lui aussi, pincé par un seul piston. On n'est pas dans le sportif mais cela saura répondre comme il faut à la sollicitation. Ainsi, presque rien n'a changé depuis la version précédente. Le presque étant la nouvelle monte pneumatique, Kawa ayant opté pour des Dunlop Sportmax Roadsport 2.
Le bicylindre annonce également une petite mise à jour. Quelques retouches à l'admission et à l'échappement permettent au 649 cm3 de se renforcer à mi-régimes. Sans diminuer ses capacités de puissance maxi, perché à 68 chevaux, à 8 000 trs. Le couple est toujours tablé à 6,7 mkg. Ce moteur savait déjà comment emmener son équipage avec enjouement, voire taquiner un peu le motardus vélocus qui sommeille en chacun de nous. Son comportement devrait être préservé, avec ce petit soupçon supplémentaire dans les grognements intermédiaires.
La Kawasaki Ninja 650 aboutit son évolution avec des yeux de LEDs pour doper l'efficacité de son éclairage avant. L'arrière en profitait déjà depuis un paquet de temps. Avec ce package, la machine ne bouleversera pas son comportement dynamique mais entend placer un cran au dessus le curseur 'plaisir de l'attirance'. Vous hésitez ? Pas elle !
M.B - Photos constructeur