Fiche moto KawasakiZX-6 R 636 2020 On reprend le jeu !
Ce fut une sacrée bonne surprise que le retour de la 6R. Disparue de nos contrées depuis quelques temps mais toujours active hors Europe, la pistarde d'Akashi revient plus forte, remodelée et avide de malmener son éternelle rivale, la R6.
Quand les vannes ont été fermées pour le développement des Supersports, la catégorie s'est mise à péricliter en Europe avec en conséquence l'adieu (l'au revoir ?) des CBR 600 RR, 600 GSX-R et ZX-6R. Triumph avait depuis longtemps jeté l'éponge, MV-Agusta ne retouche sa F3 675 que quand il y est obligé, et Ducati a depuis longtemps laissé tomber le secteur au moment où la 848 a débarqué. Les jours semblaient donc comptés pour cette catégorie pleine de haut-régimes et de moteurs hystériques. Alors, c'est une véritable bouffée d'oxygène de revoir la 636.
Son petit break de deux ans lui a permis de se refaire la face. Une nouvelle personnalité se dégage de son visage, empruntant beaucoup à celui de la Ninja 400 et un peu à la ZZR. La poupe entièrement redessinée subit l'influence de la ZX-10R, surtout pour son feu arrière.
Avec cet habillage, la Kawa annonce une nouvelle livrée ; mais pas une nouvelle génération. Ne nous trompons pas, on est en présence d'une évolution somme toute légère. Vous allez voir.
La ZX-6R joue avec le doute mais ne ment pas. Regardez le sabot, le design de l'échappement, le réservoir et ses caches latéraux, les carters... Oui, ce sont bien les mêmes qu'avant. Le constructeur a donc changé l'aperçu en prenant soin de préserver la technique quasiment telle qu'elle. Point de toute nouvelle ZX-6R 636, mais on ne la blâme pas pour autant – elle avance de solides arguments.
A commencer par le moteur, qui a écrit de belles pages de route et de circuit pour elle. Elle veut revenir plus forte, mais se voit bridée par Euro4. Le bouilleur a du accepter une castration bienfaitrice pour l'écologie au détriment de son souffle. La sanction finale n'est cependant pas trop douloureuse. Son 4 cylindres n'a perdu qu'un cheval, affichant 130 chevaux à 13 500 tr/mn. Idem pour le couple affichant 7.2 mkg, soit 0.1 de moins. Mais les normes anti-pollution, ça cogne sur la balance. Et ce sera 2 kilos de plus pour la ZX-636R 2019. Comme pour la R6, il faudra faire respirer le moulin pour en tirer la quintessence.
Hormis sa plastique, voyons ce que ce millésime apporte concrètement de nouveau. D'abord le shifter, incontournable pour ce genre de bécanes ; mais actif seulement à la montée des rapports. Un nouveau tableau de bord, discrètement empruntée à la Ninja 650 puis adapté au tempérament de la 636 R. Des feux à LEDs devant et derrière, une prise 12V près du tableau de bord, un rapport de transmission finale plus court (43/16 >> 43/15), une selle revue, une nouvelle bulle, un levier d'embrayage réglable sur 5 positions, un nouvel embout et une nouvelle finition pour le silencieux, et pour conclure une paire de gommards remis au goût du jour, les inédits Bridgestone S22.
Le châssis a été repris à l'identique. Déjà une fine lame très efficace avec son cadre périmétrique en aluminium secondé d'éléments fort à propos. La fourche inversée Showa de 41 mm est la version SFF-BP, avec fonctions dissociées et gros piston interne. Le bras oscillant est si imposant qu'il ne dépareillerait pas sur une 1000. Le monoamortisseur est, tout comme la fourche, réglable de partout. Quant au freinage, on retrouve les prestations des étriers monoblocs Nissin à 4 pistons montés radialement derrière des pistes de 310 mm. Toujours pas de durites aviation en série... Patience, les sportives japonaises y viennent petit à petit.
Bien équipée en assistance électroniques dans son édition précédente, la ZX-6R 636 annonce un ABS intelligent KIBS faisant aussi office d'anti-stoppie, le contrôle de traction KTRC à 3 modes, deux modes de puissance (65% ou 100%)... soit la même dotation hier et aujourd'hui, seulement upgradé par l'apport du shifter.
La 636 revient sur un marché atone, où la concurrence n'existe quasiment plus. Du coup, comment attirer les foules ou le curieux ? Si sa technique, son physique ou son électronique ne suffit pas, il lui reste un argument, le prix. Il est pour le moins surprenant pour la catégorie – cette ZX-6R s'affiche non seulement comme la moins chère de son secteur mais aussi comme beaucoup moins chère que la Yam et moins onéreuse que l'ex-6R. Une SuperSport en baisse de tarif, on n'a jamais vu ça.
M.B - Photos constructeur
136 ch sur la route c'est déjà beaucoup la route n'étant pas un circuit ^^. comme un r6 plus puissant 25% moins chère et conduite easy en ville Note : 5/5 Répondre à ludo
Avec les nouveaux S22, la moto risque d\'accrocher fort au sol (voir les infos https://motards.net/articles/actu/nouveaux-pneus-s22-bridgestone/ ) et plus globalement, les nouveautés laissent présager une très bonne machine pour la route. J\'ai maintenant hâte de connaître son prix de lancement, 11699 € c\'est bien ça ? Note : 5/5 Répondre à Cedriko
Voici la liste des \"nouveautés\" qui existent déjà sur la 636 depuis 2013... :
- KTRC 3 modes (avec jauge sur le compteur)
- 2 modes de puissance 106-130ch (bouton présent mais inactif sur les motos vendues avant suppression limite 106ch)
- Témoins de conduite économique (eco)
- KIBS (en options à l\'époque)
- Fourche Showa BFF
- Embrayage Assist Note : 4/5 Répondre à net