Fiche moto Moto-Guzzi750 V7 RACER 2014 Invitation à la Clubman Cup

Basant une grande partie de son attrait sur sa silhouette reluisante, le V7 Racer peaufine son habillage en 2014. Il faut avancer de près pour voir les différences : le numéro 7 est à présent chromé, un sticker Moto-Guzzi rouge est posé sur le flanc des jantes (comme sur les 1400 Calif Custom), le liseret rouge cerclant les plaques à numéros a disparu et le noir a gobé certaines pièces chromées (les rétros, les platines de fixation de silencieux, le cache de boite à air). La selle monoplace bénéficie d'une finition alcantara et imitation cuir de la même couleur que la lanière de cuir traversant le réservoir.
Comme tous les modèles propulsés par le bloc 744 cm2, le V7 Racer a récemment bénéficié d'une grosse mise à jour de son bicylindre. On compte pas moins de 70% de nouvelles pièces, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Les ailettes des culasses adoucissent leurs bords puis se recouvrent d'un nouveau couvre-culasse franchement plus classe. La bougie en profite pour se cacher et le rapport volumétrique pour augmenter ; il passe à 10.2:1. Dans les cylindres, beaucoup a été revu : nouvelles chambres de combustion, nouveaux pistons et segments, et admission modifiée. Celle-ci se fait désormais via un seul corps d'injection de 38 mm. Le flux gazeux passe dans une section en Y pour alimenter les deux gamelles. En sortie, on trouve une sonde lambda pour chaque cylindre. Outre une conso améliorée, ce bloc révisé annonce de meilleures performances, avec 48 chevaux désormais et plus de 6 mkg de couple. La boite de vitesses annonce elle aussi un mieux en agrément. Un alternateur plus compact prend place en 2014.
Dérivé des V7 Café et Classic, ce V7 Racer met l’accent sur la personnalisation et une certaine exubérance. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cet exercice de café racer se remarque, de près comme de loin. Il l’avait d’ailleurs déjà fait lorsque ce n’était qu’un concept-bike présenté à l’EICMA 2009. Aguicheur, pimpant, il a tellement emballé le peuple que Guzzi l’a à peine retouché avant de lui donner vie en série pour le plus grand bonheur des amateurs de belles machines. Car avouons-le, cet engin a de la gueule. Un très joli travail de customisation, à mi-chemin entre le café-racer et le tuning. La limite n’est jamais franchie et demeure dans le gout d’une réalisation italienne.
Avec son cadre rouge et son réservoir chromé, le V7 Racer attise immédiatement la curiosité tout en allumant le regard du passant. Le constructeur a fait pas mal d’effort pour rendre cette moto presque délicate à détailler tout autant que chatoyante dans son rendu. Pour qui pose les yeux sur cette machine, il y a des clins d’œil de partout : jantes à rayons, moyeux et bras oscillant peints en rouge, ceinture de cuir sur le réservoir, plaques à numéros sur le mini saute-vent et sur les cotés de la selle arrière, commandes pédestres en alu taillées dans la masse, demi-guidons autour d’un té supérieur enrichi et soufflets de fourche... C’est clair, ça en jette ! Après avoir servi cet appétissant apéritif, le V7 Racer se surpasse t’il avec le plat de résistance et la motorisation ? Pas vraiment, et on serait presque déçu de n’avoir que le 750 à se mettre sous la dent. Le caractère Guzzi sera là mais les 48 chevaux du twin n’apporteront qu’une saveur modérée à ce roadster vintage. Malgré les améliorations de la mécanique apportée pour 2012, il mérite franchement un bloc plus couillu, comme le 940 installé sur le Bellagio. D’accord, le V7 Racer est avant tout destiné à parader plutôt qu’à arsouiller. Mais avec un nom pareil et des bracelets dans les pognes, on a quand même envie de mettre du gaz dès que ça commence à tourner.
M.B. - Photos constructeur
Mais c le cas de tt les belles motos ! Note : 5/5 Répondre à Laron 01