Fiche moto MV-AgustaBrutale 1090 RR 2011 Ré-édition du summum
Le nouvel empereur des roadsters s'appelle 1090 R. Apparu en même temps que le petit frère 990, la famille Brutale n'allait pas laisser le benjamin s'octroyer tout le panache de la nouveauté. Développé sur la même base, le gros et sublime roadster de Varese revendique logiquement lui aussi 85% de pièces nouvelles. Son 4 cylindres s'appuie sur le 998 cm3 du frangin avec la même course de piston revêtu d'un alésage plus important de 3mm. Le 1090 R Brutale annonce donc une cylindrée de 1078 cm3 (quel rapport avec le nom ? Cherches pas à comprendre,,,) ; soit un cubage identique au précédent 1078 RR, issu auparavant du moteur de la fabuleuse F4 1080 CC – Toute une histoire de famille. Ce qui est surprenant, c'est la puissance moindre annoncée : 144 chevaux – alors que la version précédente en développait 10 de plus. Du coup, la différence de bourriques n'est que d'une poignée entre le 990 et le 1090. Cependant, la gestion électronique, la distribution du couple et la qualité supérieure du châssis devrait clairement marquer leurs territoires respectifs.
Car moteur et châssis ont changé. Outre ses cotes et sa puissance, le bloc de la Brutale bénéficie également de circuits de refroidissement et de lubrification améliorés, d'une nouvelle boite de vitesses, et pour faire le distinguo avec le 990, le cache-culbuteur est peint en rouge. La partie-cycle se refait une santé également. Cadre treillis et bras oscillant semblent ne pas avoir bougé, et pourtant, ils sont allégés et renforcés. L'empattement est plus long d'une vingtaine de mm et l'angle de chasse est passé de 24,5° à 25° - les nouvelles jantes plus légères (différentes de la 990) se chargeront de conserver la vivacité de l'engin. L'efficacité est renforcé avec l'optimisation des suspensions et l'apparition d'un amortisseur de direction rotatif. Plus sportif que son frérot, le 1090 chouchoute le pilote avec des disques de frein plus grands de 10 mm (320 de diamètre), des étriers de frein monobloc radiaux, des repose-pieds réglables et.... le regard s'est déjà porté sur cette silhouette devenu intemporelle et pourtant re-lifté aujourd'hui.
Mais comme un Monster ou une 916, la Brutale ne peut changer. Le dessin de Massimo Tamburini est préservé, simplement retouché sur des détails, comme les phares et l'habillage arrière, avec le nom Brutale gravé sur les flancs près des nouveaux feux à diodes. Il y a ce nouveau guidon, ces nouvelles ouïes d'admission, et ce phare, si velouté. Identique dans sa forme, cachant à peine de nouveaux iris, dont 2 séries de diodes créant une superbe ligne de veilleuses. Les clignotants, marre de trainer entre la fourche et le phare, ont tout simplement intégrer les rétroviseurs. L'élément le plus modifié, et ceci d'une façon flagrante, c'est le compteur. Aucun point commun avec l'ancien. Certains trouveront son design moins sportif, plus « japanisé », mais on ne pourra que se féliciter des infos supplémentaires qu'il fournit.
Plus de facilité de conduite, une puissance adoucie, des vibrations contenues et une électronique plus souple pour le pilote... La Brutale portera-t'elle encore si fièrement son nom avec ces nouvelles douceurs qu'elle accorde à ses prétendants ?
M.B
(photos constructeur)