Fiche moto QJ MotorSRK 125 S 2024 Plus de jeunes, plus de place

QJ Motor place tranquillement ses pièces sur l’échiquier moto mondial. Une marque encore confidentielle par chez nous mais qui devrait prendre une position non négligeable dans les années à venir. En Chine, elle fait partie des plus grands fabricants de bécanes (pour la plupart des petites cylindrées utilitaires) avec une production se comptant en millions d’engins.
Zhejiang Qianjiang Motorcycle Group Co a commencé son implantation en Europe en créant Keeway puis en rachetant Benelli et Morbidelli. Ensuite, ce sont ses propres modèles que le vieux continent va découvrir ; et ce ne sont pas des brêles à deux sous. La gamme montre son potentiel avec du mid-size déjà costaud comme le trail SRT 800, le roadster SRK 700 ou la simili-sportive SRK 800 RR.
Mais pour se faire une présence, il faut aussi voir le public à la recherche de la petite moto simple, ludique et accessible : la 125. Alors, QJ Motor dégaine son SRK 125 S, petit roadster au design agressif. En sortant de leurs frontières, les Chinois n’ont plus tellement envie de proposer des engins vintage, au style et à la technologie des années 60. Leurs modèles sont modernes, aguicheurs, stylés et presque menaçants. Posée devant la terrasse ou alignée sur le parking du port d’Aix-les-Bains, la SRK sera aisément confondue avec une machine japonaise.
Il y a un peu du Z 750 dans son visage ; mais à part cela, la petite SRK sait présenter sa propre identité. La présence d’un sabot moteur, d’un réservoir se prolongeant allégrement vers l’avant et un habillage d’épaules cornues donnent à la moto une stature sérieuse et valorisante. A la mise en route, le tableau de bord fera immédiatement un bel effet : de la couleur, 5 pouces de diagonale, une présentation dynamique ; et même l’indication de la pression des pneus – stupéfiant à ce niveau de gamme et de tarif. La QJ Motor dispose aussi de prises USB-A et USB-C, de phares et clignos à LEDs, et de l’ABS.
Le moteur non plus n’est pas un reliquat du siècle passé, type énième poumon à ailettes, proche de l’agonie à 80 à l’heure. La SRK 125 S bouge avec un monocylindre tout à fait actuel, avec l’injection, le refroidissement liquide, 4 soupapes (mais 1 ACT), et 15 chevaux obtenus à 9 500 tr/mn. Il atteint le maximum légal, comme ses concurrents. Son couple s’établit à 12 Nm, à 7 000 trs.
Comme toujours chez les productions chinoises, le tarif est un élément d’une forte charge dans la balance. Survolant les 3 000 euros, la SRK 125 S affiche un delta supérieur à 1 000 euros face à une Suz’ GSX-S125 – le plus abordable des roadsters 125 (d’un constructeur réputé). Et n’osons même pas calculer par rapport aux Duke, Z, MT, CB R et autres Tuono, demandant 3 à 4 mois de salaire. Evidemment, la réputation n’est pas la même, ni le réseau. QJ Motor se lance un gros défi – à suivre de très prés.