Fiche moto Royal-EnfieldHNTR 350 2023 Le jeune Rick Hunter
Royal-Enfield poursuit sa phase de conquête avec la HNTR 350, aussi dénommée Hunter de l’autre coté du globe. Basée sur la même plate-forme que la Meteor et la Classic, la petite indienne présente une posture plus roadster, avec un coté rétro. Mais le rétro-tendance, celui qui matche auprès de la jeunesse. Justement, c’est exactement le public qu’elle convoite. Pas pour un quartier branché ni pour une contrée à la mode. Plus grand, plus vaste… pour le Monde.
Cet engin peut entreprendre de plaire à bien des pays. Pour autant, il verra l’essentiel de sa production s’écouler sur les terres de New Delhi. R.E. raisonne en se basant prioritairement sur son pays, sa population parmi les plus importantes de la planète et la densité étouffante de ses villes. La HNTR est l’engin le plus apte à se montrer marrant et stylé en ville. Son allure nous fait volontiers penser à une petite moto anglaise, au gabarit compact et au physique pas timide.
Elle se veut dynamique, et s’en donne les moyens avec un empattement plus court et une direction plus droite que les autres 350 de la gamme. Une bonne et grande selle annonce un confort inconnu dans cette tranche de cylindrée. Entre le guidon, la position de conduite et la hauteur de selle, tout s’annonce décontract’ à bord. C’est que la HNTR vise principalement un usage urbain (voire quelques gentilles escapades de campagne), à papillonner entre les buildings sans se prendre la tête.
Un environnement où la mécanique sera le plus à son aise. Le bloc (349 cm3, 1 ACT, 2 soupapes) commun à la gamme sort une vingtaine de chevaux. Ce n’est pas violent, et n’intéressera pas les amateurs de sensations, de rues sous haute tension ou de rixes mal embouchées. Son atout, c’est un gentille petite force du quotidien, un petit caractère charmeur, où le nez guide le régime moteur vers des senteurs de promenades. Virer de bord et de carrefour sans se soucier des vitesses, de la vitesse ou d’un propulseur impatient, voici son leitmotiv. Oui, rouler avec une 350 Royal-Enfield, c’est une philosophie ; où rouler soft est plus important qu’enrouler hard.
La simplicité se retrouve tout autant dans le châssis, où le cadre tubulaire en acier à berceau interrompu abrite sans cacher le monocylindre vertical. Les suspensions sont basiques, le freinage confié à un disque par roue, les pneus assez étroits (vive l’agilité) – pas de quoi se mordre les oreilles. Mais celui qui cherche l’excitation avec une HNTR n’a pas compris cette moto. C’est de la guitare acoustique, pas une Roland TB 303.
Le petit roadster Hunter est dispo dans une version d’entrée de gamme baptisée Dapper. Pour un billet supplémentaire, le modèle Rebel propose des coloris bi-ton bien plus sympa. De série, elle propose une prise USB (bien planquée) et une béquille centrale. Pas de compte-tours, mais un compteur sympa avec une petite fenêtre digitale pour compléter la gentille petite aiguille, très optimiste avec son plafond à 160 – ne vous attendez pas à dépasser le 120 une fois lancé. Un GPS simplifié est dispo en option, avec le système Trigger.
Point non négligeable, la HNTR 350 est moins cher que plupart des roadsters 125 (Yamaha MT, Kawasaki Z ou Honda CB). Son tarif est comparable à celui du Honda Monkey. De plus, son entretien s’annonce peu onéreux.
Le petit roadster HNTR vient habilement compléter la famille des petites Royal-Enfield, dans un esprit plus pop / urban-culture. Une souris pour notre marché mais une machine très stratégique pour l’Inde.
M.B - Photos constructeur