Fiche moto KawasakiZ 400 2023 La baston en A2.

La Z 400 de Kawasaki, c'est un peu la CB 500 de Honda : un engin installé quasi au millimètre dans la tranche des A2, avec un gabarit joueur et une accessibilité au poil. Mais elle pêche par une cylindrée boudée, dans nos contrées.
Est-ce pour cela que le constructeur l'avait sorti du catalogue après 2020 ? Va savoir... Kawa lui redonne sa chance en la réintroduisant sur le marché avec le millésime 2023 (dispo dès la rentrée 2022).
Peu de choses ont changé. Les coloris, les tarifs, et surtout l'expiration moteur. Le 399 cm3 bicylindre a subi les retouches nécessaires pour passer Euro5. Il n'en souffre que par la perte de 0,1 mkg. En dehors de ça, la bécane est reconduite dans tous ses attributs. Elle peut donc reprendre son rôle de jeune Z,digne descendante de la Z 300.
Ou plutôt comme la version naked de la Ninja 400. Enlevez-lui son habillage et vous retrouverez tous les dessous de la petite sportive. Choix technique simple, facile, et pas déconnant. Tout est là pour se faire gentiment plaisir jusqu'aux limites imposés par le permis "jeune".
Animé par son twin, la Z sort 45 chevaux à 10 000 tr/mn. Cela représente 6 ch de gagnés depuis le 300. Le couple est le grand gagnant de l'opération, avec plus de 1 mkg d'engrangé.
Ni surprises ni déception à prévoir coté performances : le roadster ne pèse qu'un kilo de moins que la sportive. Seule la vitesse de pointe devra être revu à la baisse, l'absence de protection jouant son rôle de frein aérodynamique.
Avant même de rentrer dans le lard des autres roadsters de son secteur, le 400 a su s'introduire dans la famille Z. Il en porte le nom, il en veut le style. L'arrière se présente sport un feu calqué sur celui de la ZX-10R. Dommage que le sabot ait disparu ; le 300 planquait mieux ce qu'on ne voulait pas voir.
On attendra de cet engin une polyvalence de tous les jours et une dynamique tant légère que rassurante. Le châssis va dans ce sens. Le cadre en section tubulaire en acier s'ancre sur le moteur, avec un schéma simple et suffisant pour les prestations attendues. Pas de zèle coté freinage, avec un disque par roue – 310 mm pour l'avant et 220 à l'arrière, chacun pincé par un étrier à 2 pistons. Ces valeurs sont le même calibre que sur la Ninja, mais d'une nette augmentation depuis la Z 300, qui était équipée d'un disque avant de 290 mm et d'une fourche de 37 mm de diamètre. Celle de la 400 est de 41 mm.
Kawasaki a complété d'un bout à l'autre la famille Z. Enfin presque. On ne serait pas contre une descendance à la Z 1300. Pour l'heure, l'une des priorités est de rendre plus attrayante la catégorie des 300 / 400. L'obligation A2 aide ce boulot, tandis que le roadster Z 400 fait les efforts pour s'y faire une place. Dérivé de la Ninja, plus puissant et abouti que l'ex Z-300, il est aussi l'un des plus généreusement motorisé, allant même jusqu'à renifler les CB 500. Rien n'est gagné dans la catégorie mais l'engin profitera de l'esprit et de l'image Z. Un atout non négligeable dans la balance.
M.B - Photos constructeur
