Fiche moto KawasakiZ 400 2019 La baston en A2.

Le permis A2, c'est comme les couches, se faire plaquer ou avoir un premier job de m.... : faut y passer, et y a pas le choix. Pas une raison non plus pour que ce soit triste avec des trapanelles sur roues. Le marché l'a bien compris, soit avec des meules valorisantes et de bonne cyclindrée... étranglées par la case bridage. Soit avec des petites cylindrées qui commencent à avoir de la tronche. Vous avez vu la 390 Duke ? La 500 Leoncino ? La 401 Vitpilen ?
Kawa s'était absenté de cette tranche pendant un moment... pour revenir plus fort, plus convaincant, plus sugomi avec le nouveau Z 400.
Voyons cette Kawa comme la digne descendante de la Z 300. Quoique.... Plutôt comme la version naked de la Ninja 400. Enlevez-lui son habillage et vous retrouverez tous les dessous de la petite sportive. Choix technique simple, facile, et pas déconnant. Tout est là pour se faire gentiment plaisir jusqu'aux limites imposés par le permis "jeune".
Animé par le bicylindre de 399 cm3, le Z sort 45 chevaux à 10 000 tr/mn. Cela représente 6 ch de gagnés depuis le 300. Le couple est le grand gagnant de l'opération, avec plus de 1 mkg d'engrangé.
Ni surprises ni déception à prévoir coté performances : le roadster ne pèse qu'un kilo de moins que la sportive. Seule la vitesse de pointe devra être revu à la baisse, l'absence de protection jouant son rôle de frein aérodynamique.
Kawasaki a suffisamment bossé pour qu'on oublie l'origine de ses dessous. Par sa silhouette bien sur, et par l'accueil à bord. Un guidon remplace les deux bracelets et devrait offrir une position un peu plus décontracté ; bien que celle de la Ninja soit déjà très vivable. Le compteur est quasi identique à celui des 650 / 900. Hauteur de selle raisonnable à 785 mm, 167 kilos prêt à rouler, finesse générale, embrayage ultra souple, le moyen Z présente un bon accueil. Moyen ? Oui, on ne peut plus dire petit depuis que le 125 a rejoint le catalogue. Hmmm, on aurait bien aimé une prise 12V ou au moins un port USB. La plupart des acheteurs auront toujours un téléphone à recharger ou un mp3 à brancher.
Kawasaki a complété d'un bout à l'autre la famille Z. Enfin presque. On ne serait pas contre une descendance à la Z 1300. Pour l'heure, l'une des priorités est de rendre plus attrayante la catégorie des 300 / 400. L'obligation A2 va aider ce boulot, tandis que le roadster Z 400 fait les efforts pour s'y faire une place. Dérivé de la Ninja, plus puissant et abouti que l'ex Z-300, il est aussi l'un des plus généreusement motorisé, allant même jusqu'à renifler les CB 500. Rien n'est gagné dans la catégorie mais l'engin profitera de l'esprit et de l'image Z. Un atout non négligeable dans la balance.
