Fiche moto KawasakiZ 400 2020 La baston en A2.
Le permis A2, c'est comme les couches, se faire plaquer ou avoir un premier job de m.... : faut y passer, et y a pas le choix. Pas une raison non plus pour que ce soit triste avec des trapanelles sur roues. Le marché l'a bien compris, soit avec des meules valorisantes et de bonne cyclindrée... étranglées par la case bridage. Soit avec des petites cylindrées qui commencent à avoir de la tronche. Vous avez vu la 390 Duke ? La 500 Leoncino ? La 401 Vitpilen ?
Kawa s'était absenté de cette tranche pendant un moment... pour revenir plus fort, plus convaincant, plus sugomi avec le nouveau Z 400.
Voyons cette Kawa comme la digne descendante de la Z 300. Quoique.... Plutôt comme la version naked de la Ninja 400. Enlevez-lui son habillage et vous retrouverez tous les dessous de la petite sportive. Choix technique simple, facile, et pas déconnant. Tout est là pour se faire gentiment plaisir jusqu'aux limites imposés par le permis "jeune".
Animé par le bicylindre de 399 cm3, le Z sort 45 chevaux à 10 000 tr/mn. Cela représente 6 ch de gagnés depuis le 300. Le couple est le grand gagnant de l'opération, avec plus de 1 mkg d'engrangé.
Ni surprises ni déception à prévoir coté performances : le roadster ne pèse qu'un kilo de moins que la sportive. Seule la vitesse de pointe devra être revu à la baisse, l'absence de protection jouant son rôle de frein aérodynamique.
Avant même de rentrer dans le lard des autres roadsters de son secteur, le 400 va devoir s'introduire dans la famille Z. Il en porte le nom, il en veut le style mais... La tête de fourche donne une étrange sensation. Autant les lignes du Z 300 en faisait une varie petite Z, autant le 400 semble davantage se chercher. L'arrière n'hésite pas lui, avec un feu calqué sur celui de la ZX-10R. Joli, et cependant faute d'identité. Vu que les membres tactiques de l'histoire récente ont adopté un lettrage Z comme signature lumineuse. Le Z 400 a son style, un peu bande à part. Dommage que le sabot ait disparu ; le 300 planquait mieux ce qu'on ne voulait pas voir.
Kawasaki a suffisamment bossé pour qu'on oublie l'origine de ses dessous. Par sa silhouette bien sur, et par l'accueil à bord. Un guidon remplace les deux bracelets et devrait offrir une position un peu plus décontracté ; bien que celle de la Ninja soit déjà très vivable. Le compteur est quasi identique à celui des 650 / 900. Hauteur de selle raisonnable à 785 mm, 167 kilos prêt à rouler, finesse générale, embrayage ultra souple, le moyen Z présente un bon accueil. Moyen ? Oui, on ne peut plus dire petit depuis que le 125 a rejoint le catalogue. Hmmm, on aurait bien aimé une prise 12V ou au moins un port USB. La plupart des acheteurs auront toujours un téléphone à recharger ou un mp3 à brancher.
On attendra de cet engin une polyvalence de tous les jours et une dynamique tant légère que rassurante. Le châssis va dans ce sens. Le cadre en section tubulaire en acier s'ancre sur le moteur, avec un schéma simple et suffisant pour les prestations attendues. Pas de zèle coté freinage, avec un disque par roue – 310 mm pour l'avant et 220 à l'arrière, chacun pincé par un étrier à 2 pistons. Ces valeurs sont le même calibre que sur la Ninja, mais d'une nette augmentation depuis la Z 300, qui était équipée d'un disque avant de 290 mm et d'une fourche de 37 mm de diamètre. Celle de la 400 passe à 41 mm.
Kawasaki a complété d'un bout à l'autre la famille Z. Enfin presque. On ne serait pas contre une descendance à la Z 1300. Pour l'heure, l'une des priorités est de rendre plus attrayante la catégorie des 300 / 400. L'obligation A2 va aider ce boulot, tandis que le roadster Z 400 fait les efforts pour s'y faire une place. Dérivé de la Ninja, plus puissant et abouti que l'ex Z-300, il est aussi l'un des plus généreusement motorisé, allant même jusqu'à renifler les CB 500. Rien n'est gagné dans la catégorie mais l'engin profitera de l'esprit et de l'image Z. Un atout non négligeable dans la balance.