Fiche moto Triumph765 STREET TRIPLE R 2018 Le bourdonnement perdurera
Agile, nerveuse, valorisante… la Street Triple 675 avec ses doubles optiques arrondies et son trois cylindres sifflant, a longtemps été la petite mouche dérangeante qui importune l’industrie Japonaise. Au vu de l’histoire, par son tournoiement parasite, elle tient la revanche Britannique. Avec cette nouvelle mouture, qui s’adapte à l’augmentation de cylindrée généralisée instiguée par les nippons, le bourdonnement va perdurer.
Ce qui est une excellente nouvelle! Surtout qu’elles débarquent à trois et l’essaim vengeur arrive en formation. Ça va piquer. Nous nous attarderons ici sur la version R, un milieu de gamme coincé entre la version cheap, S, et l’ultime RS. Les nouveautés sont nombreuses, à commencer par le moteur qui passe de 675 cm3 à 765 cm3. Oui, le 7 et le 6 ont été inversé, et ça change beaucoup de choses ! Précisément un gain de 90 cm3 qui offre sur cette version 118 ch à 12 000 tr/min, pour un couple de 77 Nm à 9 400 tr/min - soit un gain de 5 ch par rapport à la 765 S... et 12 ch depuis la 675 - Bon, certes, l’inversion des deux premiers chiffres de la cylindrée n’est pas la seule responsable de cette évolution. On doit aussi ce progrès à plus de 80 nouvelles pièces dont un nouveau vilebrequin. Les bas régimes ont fait l’objet d’une attention toute particulière. En leur faveur, la boite de vitesse a été revue, les deux premiers rapports tireront plus court. Idéal pour lui donner de la voix. D’ailleurs, pour les vocalises, Triumph fait appel à une nouvelle boite à air, ainsi qu’a un nouveau système d’échappement homologué Euro 4 et plus léger.
Evidemment, une nouvelle soufflerie ne serait rien sans un renfort électronique de circonstance. Aussi la petite anglaise s’équipe de tout le nécessaire contemporain. A savoir : un accélérateur électronique et 4 modes de conduite: Rain, Road, Sport, et Rider, le dernier étant entièrement personnalisable. Ainsi qu’un anti-patinage déconnectable, bien assisté dans sa tâche par un embrayage anti-dribble. Le réceptacle de toute cette déferlante électronique est le nouveau tableau de bord TFT couleur de 5’. Son affichage, sublime et moderne, est réglable et varie en fonction du mode de conduite sélectionné. Les modes « Sport » et « Track » mettent en avant le compte-tours et l'indicateur de rapport engagé, tandis que l'affichage des modes « Road » et « Rain » mettent l'accent sur le compteur de vitesse. Ce petit bijou de technologie est également très fourni. On y retrouve un indicateur de rapport engagé, une jauge d’essence, la consommation de carburant, l’autonomie, le choix du type d’affichage, le réglage du contraste, les informations d’entretiens, et pour finir la température moteur. Il ne manque plus que le chronomètre, exclusif à la version RS.
Le châssis évolue également pour convenir à l’ensemble. Déjà exemple de rigueur et de vivacité, le cadre demeure inchangé, le bras oscillant lui est tout nouveau. La torsion longitudiale est meilleure alors que la rigidité latérale ont été diminué. Il est accompagné par une nouvelle fourche signé Showa, inversée et réglable. L’amortisseur arrière, confié au même équipementier, est également réglable. Concernant la corpulence de la nouvelle Street, pas de cure d'amaigrissement en vue, mais Triumph a tout de même réalisé le petit exploit de contenir la masse malgré la cylindrée accrue. Sur la balance elle passe de 183kg pour l'ancienne 675, à 183,4kg pour la 765. Une broutille en somme.Le plus succulent est sans aucun doute les étriers Brembo radiaux M 4.32 à 4 pistons.
Le nouveau design est également une invitation à se lécher le bout des doigts. A commencer par les nouvelles écopes de radiateur la rendant plus gourmande et des feux à leds qui la font scintiller... de mille feux. Appuyé par une nouvelle tête de fourche, inspirée par celle de laSpeed, la moto est extrêmement plus précieuse et raffinée. Le galbe du bâti arrière reste sensiblement le même, si ce n’est la selle doublée, exacerbant la sportivité de la ligne. Cet excès de soin sciera au plus délicat, mais aussi au plus délicate qui jouiront d’une option LRH, pour Low Ride Height, proposant des suspensions et une configuration d’assise rabaissée. Trois coloris seront disponibles: Jet black soit noir brillant, Crystal white avec une dominance blanche et des finitions rouges, ainsi que Matt Aluminium Silver, sois un gris matt.
Rémima - Photos constructeur
Elle envoie ce qu’il faut, avec une belle allonge dans les tours, la partie cycle suit sans broncher quelle que soit l'allure sur route comme sur circuit.
Elle est très à l’aise dans le sinueux.
Elle consomme peu eu égard aux performances, 5 litres/100 km en moyenne.
Elle est relativement légère (180 kg environ).
Elle accepte les voyages au long cours sans casser le fessier du pilote!
En revanche, pour le duo, c’est pas ça !
La boîte de vitesses se fait carrément oublier, la sélection est précise et douce.
Le shifter (up seulement en option) fonctionne avec un petit à coup au
changement de rapport.
Aucun souci mécanique en 23.000 km depuis neuf, une horloge (suisse)!
Les -:
Pas apte au duo
Rangement limité sous la selle (1 bloc disque, 1 tracker GPS, carnet d’entretien)
Passage en réserve après 200 km
Sifflement de la boîte à air
Champ visuel des rétros pas assez large
Position repliée des jambes (je mesure1,80m) qui parfois provoque une crampe du col du fémur
Moto « chiante » aux vitesses légales elle peut devenir un piège pour le permis
Les +:
Moto légère et joueuse, vivacité du
moteur
Accepte facilement une paire de sacoches latérales (SW Motech) pour le long courrier.
Fiabilité à l’usage et pas trop gourmande en carburant
Freinage efficace
Boîte agréable
Confort acceptable pour un roadster Note : 4/5 Répondre à lilic24000