Fiche moto ApriliaTuono 660 Factory 2024 Conseil de fièvre
On est essentiellement axé sur la performance chez Aprilia. Dans son catalogue ne siègent guère des roadsters basiques et/ou polyvalents, des trails urbains, des machines rétros ou des simili moto-écoles. Quand tu vas chez Noale, c’est pour serrer les gants! Pas pour flâner le nez au vent.
Certains modèles encouragent à relever le niveau, comme si la mise en bouche entrainait l’envie de mieux. Les Factory sont là pour ça. Comme la Tuono 660, améliorée sur des domaines tactiques pour montrer un surplus d’efficacité. Ca claque sec dans l’instant, avec un twin de 100 chevaux pour 181 kilos tous pleins faits.
La Tuono Factory n’a pas vraiment gagné 5 chevaux; elle les a plutôt récupérés. Le bicylindre avait été dégonflé en puissance en passant de la sportive au roadster, principalement pour permettre le bridage A2. L’équilibre est rétabli, la fougue améliorée… et même dopée avec une transmission raccourcie par l’adoption d’un pignon à 16 dents. Une de moins que le Tuono standard.
Plus de watts et moins de poids. L’adoption d’une batterie lithium a permis d’enlever deux kilos. Déjà très légère, la bécane ne pèse ici pas plus lourd qu’une MT-03.
C’est surtout du coté des suspensions que le gain en efficacité sera notable. La fourche et l’amortisseur sont tous deux entièrement réglables, en précharge, compression et détente. Pour ne pas exploser le tarif, Aprilia a conservé les équipementier Kayaba / Sachs et laissé Öhlins de côté. Ce dernier est en revanche en première ligne avec les RSV4 et Tuono 1100 Factory.
La Factory ne joue pas la surenchère coté électronique par rapport à la 660 Tuono standard. Cela serait d’ailleurs compliqué vu la forte dose à bord. Mais en récupérant la centrale inertielle IMU, elle peut améliorer la sensibilité des assistances au pilotage. Le pilote peut compter d’origine sur cinq Modes de conduite (3 pour la route et 2 pour la piste) et le pack APRC regorgeant de modules: contrôle de traction, régulateur de vitesse, gestion du frein moteur, contrôle de wheeling, - Avec l’IMU, on gagne l’ABS cornering et les feux adaptatifs en virage (rare à ce niveau de gamme). Le shifter Up&Down devient aussi de série – indispensable vu la connotation sportive de ce félin.
Plus aguerrie, la Tuono 660 Factory se fait en revanche plus discrète. Le noir est de rigueur, avec juste quelques griffes de rouge. Une déco plus farouche aurait été la bienvenue. D’autant que la version standard a droit à des coloris bien plus funs. Des jantes dorées ou un gros sticker Superpole aurait changé la donne. Bon, tant pis. Il y a tout de même un dosseret de selle pour rendre l’allure plus nerveuse. La selle passager est fournie à part.
M.B - Photos constructeur
Le frein avant et la façon dont la tuono peut encaisser des freinages très appuyés sont bluffant.
Le moteur reprend très bas, doucement, puis se revele à mi régime dans une sonorité très sympa pour devenir complètement fou haut dans les tours.
L'esthétique et la finition de l'ensemble sont superbes.
On peut douter du prix de cette moto à l'achat, mais quand on l'a on comprend. Note : 5/5 Répondre à Skylake