Ca palpite sous le costume
On pensait la 1200 RT parfaitement abouti, tant son succès et ses prestations la transportaient avec superbe sur les routes de France, d’Europe et de Navars. En Bavière, on ne pense pas ainsi, et le temps n’a pas servi qu’à faire briller le logo bleu et blanc à hélice ; il a surtout servi à développer plus de technologie et ainsi améliorer la plus GT des séries R.
Subtil mais néanmoins présent, le restylage de la machine est beaucoup plus réservé que celui opéré dans l’évolution 1150 -> 1200. L’élément le plus relooké est la prise d’air situé sous le museau. Différents éléments de carénage sont plus timidement revus, et seule une comparaison affinée avec l’ancien modèle permet d’en distinguer les nouveaux contours. La principale motivation de Béhème n’est pas esthétique, bien qu’une silhouette visuellement affinée soit un des leitmotiv, mais efficace – la RT devrait encore peaufiner la protection qu’elle offre à son équipage.
A bord, les différences ne sont pas non plus flagrantes mais suffisantes pour se dire : "Tiens, quelque chose à changé… ". Le combiné d’instruments a reçu un cadran redessiné, surplombé d’une visière anti-reflets. L’ajustement du phare se fait désormais via un bouton à gauche dans le cockpit, plus confortable que le précédent levier de réglage. Parmi le florilège de commandes que l’on peut retrouver sur les guidons (désormais monté sur silentblocs), le contrôle des clignos se met à son tour au diapason du standard japonais. La nouvelle série K 1300 avait initié le mouvement ; celui-ci s’étend progressivement à toute la production BM.
Ah, j’entends jaser les amateurs de culasses et de technique. N’avait-on ouï dire d’une greffe génétique en provenance de la HP2 Sport ?!? Bingo. Et c’est dans les culasses que ça se passe. On y trouve maintenant 2 arbres à cames en tête commandant 4 soupapes disposées radialement. Les diamètres où passent les gaz sont tous revus à la hausse : + 3 mm pour les soupapes d’admission, + 2 mm pour celles d’échappement, + 3 mm pour les corps de papillon. On ne note aucun changement dans les cotes internes du twin à plat – même cylindrée, course et alésage identiques, mais chambres de combustion et pistons sont modifiés. Il faut dire que le Boxer prend plus de tours avec sa nouvelle configuration : 500 trs/mn supplémentaire pour se bloquer à 8 500 trs max. Sa puissance est identique, 110 chevaux, obtenus 250 tr plus tard ; c’est surtout le couple qui profite de l’opération, avec un demi mkg de gagné. Bilan : une courbe plus onctueuse, plus de punch dans les bielles, et une sonorité d’échappement modulable et ‘’vigoureuse’’ grâce à une valve motorisé… comme beaucoup de constructeurs, BMW s’est fendu d’un Exup. Le pot en profite pour changer sa structure interne sans modifier sa forme extérieure. Un petit truc pour reconnaitre le nouveau Boxer 1200 à 2 ACT : ses couvre-culasses sont maintenus par 2 vis au lieu de 4.
Les solutions techniques du châssis sont éprouvées depuis de nombreuses années. La recette demeure souveraine avec une fourche Telelever, un monobras paralever avec transmission par cardan, des freins de 320 mm à étriers 4 pistons doublé de l’ABS… Rien de nouveau, sauf du coté des suspensions. En puisant dans la liste des options (qui s’est encore allongée – catalogue Redoute power…), on peut équiper la R 1200 RT de l’ESA 2 – la suspension à réglage électronique de 2eme génération. D’un clic sur un bouton, vous pouvez régler la précontrainte de l’amortissement ; l’ESA 2 rajoute le réglage de la raideur du ressort.
Nouvelle R 1200 RT, nouveaux coloris (sobres et discrets), nouveaux aménagements. Des petits plus dont la valeur ajoutée tend du design au fonctionnel, personnalité oblige. Bocaux de fluides redessinés, système audio avec une interface pilotable pour connexion USB/MP3 et iPod commandé par multi-contrôleur (le lecteur CD est viré), garde-boue avant et sabot moteur revus, support de bulle renforcé, et quelques options et accessoires s’étalant sur 3 pages.
L’adoption du double ACT permet à la BMW R 1200 RT de se refaire une beauté et de franchir 2010 avec plus de technologie, de confort, de punch et d’agrément routier. Pas de révolution, juste de quoi se maintenir à sa place, c'est-à-dire l’une des reines de la route, indétrônable du top 10 du marché français.
M.B
(photos constructeur)
renseignements
Une vraie gt
deçu
Royale
revue technique
rétroviseur
Une moto 5 étoiles
Comment l'importer au Gabon ?
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