Fiche moto DucatiSCRAMBLER 800 Cafe Racer 2020 Tempérament à vif
Le 800 Café-Racer profite de l'évolution du Scrambler pour améliorer sa technique et changer radicalement de robe. Quelle allure ! Du profond et élégant noir et or des dernières saisons, le voila transporté par un gris et argent en provenance de la 125 GP Desmo des années 50. Son cadre trempé dans l'azur claque de l'électrisation à merveille. Une réalisation à l'image d'une préparation, presque artisanale, judicieusement complétée par une paire de jantes à rayons, en remplacement des roues à bâtons. Cette phase 2 du 800 Scrambler Cafe Racer est une confiserie bien corsée, donnant envie de jovialité autant que de courses de comptoir.
Phase 2.1, serait-il convenu de préciser. En 2020, Ducati fait passer la norme Euro5 à son petit twin, sans sacrifier les performances.
Dac, de nouvelles souliers, une déco des plus engageantes, est-ce l'essentiel de son évolution ? Pas exactement. C'est ce qui se voit le plus.
Tout comme l'Icon et ses frangins, ce Scrambler reçoit une série d'améliorations destinés à relever finement le niveau d'agrément sans changer la philosophie. Toujours le gros disque de frein à l'avant, avec un ABS amélioré – soit la version Cornering qui module la pression en fonction de l'angle. De nouveaux réglages sont appliqués aux suspensions pendant la commande d'embrayage devient hydraulique. De plus, la selle gagne en épaisseur et les mains en aisance grâce à des leviers réglables en écartement.
Il soigne la conduite, il peaufine sa finition. Ainsi, l'aluminium des panneaux latéraux est plus épais. On a brossé les ailettes des culasses, installé un nouveau phare avec signature lumineuse DRL et des clignos à arrêt automatique, enrichi le tableau de bord avec une jauge à essence et un indicateur de rapport, revu les commandes au guidon, et agrémenté l'électronique de bord avec le Ducati Multimedia System pour profiter de la musique et des appels de son smartphone. Seul fausse note à déplorer dans ces évos, une prise de poids de 8 kilos.
On oublie un instant les couleurs, on prend le pouls du twin et on accroche les pognes en position racing. On trouve sur le Cafe Racer des pneus sport (Pirelli Diablo Rosso III), des jantes de 17 pouces, et un pot Termignoni qui sent l'arsouille. Ensuite, c'est à une série de petits détails de parfaire la panoplie. Faut s'y croire : un capotage de phare minimaliste, des rétros en bout de guidon, un capot de selle, un petit drapeau à damier sur les cotés du réservoir, et une grosse plaque à numéro. Avec un 54... Une référence ? Oui, à Bruno Spaggiari, qui s'est illustré en 1968 de la Mototemporada romagnole, une série de course de l'époque, ouvrant le début de la saison.
Bref, du style, de la conviction, mais de là à se fendre dans l'esprit course... Il ne faut pas tant en demander au twin de 73 chevaux. Il convient parfaitement à l'esprit Scrambler, qu'il soit Icon, Desert Sled ou Classic. Mais lui sommer de se croire à un baston à la sortie de l'Ace Café, c'est too much. Ne lui jetons pas la pierre car il provoquera de la banane et une bonne dose de peps pour le pilote.
Le freinage est adéquat pour la puissance développée : disque de 330 mm et étrier radial 4 pistons, ABS, et un disque de 256 mm à l'arrière. Pour vraiment coller à l'esprit racer, un double disque eusse été de bon loi pour compléter la fourche inversée.
M.B - Photos constructeur
Trop chère par rapport au fz6 yammaha plus performant, Capacité réservoir plus important aussi (17,5L)et j\'en passe...
Néanmoins,Très agréable en conduite. Un plaisir aussi. Je la vois plus dans une tranche de prix de 6500 à 6800 euros... Note : 4/5 Répondre à ricki