Fiche moto KawasakiZ H2 SE 2025 Le colosse aux pieds agiles
De la mythologie grecque jusqu’aux derniers épisodes des Avengers, l’histoire est peuplée de créatures surprenantes et surpuissantes. Le Kawasaki Z H2 est de celles-ci. En saisir toute la folie conduit les plus appliqués pilotes à en demander plus.
Plus de chevaux? Pas besoin (sauf pour l’ego)! Le roadster a déjà de quoi vous propulser en orbite géostationnaire. En tant que SE, il profite de suspensions pilotées comme les modèles ZX-10R ou H2 SX+. Avec en bonus la technologie Skyhook, celle de Showa, étrennée par la Versys 1000 SE deuxième du nom. Le freinage gagne aussi en efficacité avec des étriers Brembo de meilleure facture.
Grace à cette version premium, l’hyper-fighter d’Akashi tient enfin des mâchoires de frein à la hauteur de sa fougue pressurisée. Les M4.32 du Z H2 sont déjà de fort calibre; mais pour un engin de cette démesure, mieux vaut taper dans le gros top que sont les Brembo Stylema. De la puissance à gogo avec une réponse plus directe et un échauffement moindre. Ils auront du boulot quand il s’agira de calmer ces 240 kilos lancés à la poursuite de la vitesse du son.
Aujourd’hui, toutes les pompes à feu ont une version dotée de suspensions électroniques. Les Streetfighter V4 S et Tuono V4 Factory font confiance à Öhlins. Le Z H2 s’en remet au compatriote Showa. La fourche inversée de 43 mm SFF-BP et l’amortisseur BFRC Lite sont équipés d’électrovannes qui réagissent en 1 milliseconde. Grâce aux différents capteurs et à la centrale inertielle, le KECS (Kawasaki Electronic Control Suspension) transmet les ordres de réglage pour un amortissement en temps réel. Le Skyhook, quant à lui, supervise le tout pour que la moto garde une assiette le plus stable possible.
Les lois régissant les suspensions sont conditionnées au Mode de conduite choisi. Les cartographies - Sport, Road, Rain, ou le Rider paramétrable – influent donc aussi bien sur la partie-cycle que sur les assistances électroniques.
Ce sont les mêmes que sur le Z H2 standard. C’est pas compliqué, c’est quasi autant que sur une hypersport. Shifter Up&Down, Riding Mode, contrôle de traction KTRC, contrôle en virage KCMF, antiblocage des freins avec adaptation suivant l’angle KIBS, Modes de puissance, régulateur de vitesse, assistant au départ arrêté KLCM… et pour que le pilote surveille tout ça, un écran couleur avec connectivité smartphone.
N’oublions pas (comme si c’était possible;-) l’essentiel, l’âme de ce Z H2. Son moteur suralimenté crachant du maousse 200 chevaux. C’était un 1000 quatre-cylindres, mais grâce à son compresseur, le caractère est explosif et le couple atteint un maxi de 14 mkg à 8500 tr/mn. Soit la même Ovomaltine que le 1300 de la Superduke. Juste ce qu’il faut pour faire de cette meule un boulet de canon surréaliste.
Le Z H2 SE se propose dans un unique coloris bi-ton. Plutôt élégant d’ailleurs, avec cette profondeur noire vivifiée par le vert appliqué sur le cadre treillis, le sabot, le réservoir et autres éléments. Kawa n’a pas retenue la peinture auto-réparatrice qu’il utilise pour certaines parties d’autres modèles SE. Pas convaincant ou pas convaincu?
Anobli dans sa partie-cycle, le Z H2 SE permet à Kawasaki d’aller se confronter aux plus virulents roadsters du marché. Avec lui, ce n’est ni du sport ni du racing, encore moins de l’arsouille quand on demande la tempête à sa turbine… C’est de l’adrénaline envoyée sous pression.
M.B - Photos constructeur
Le moteur est trop bien-être l'électronique aide bien à passer les 200Cv. ..après j'ai peur pour les pneus avec 14 mkg de couple. J'AIME Note : 4/5 Répondre à Maduff